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    Retour sur les statistiques fournies dernièrement par l'INSEE sous le titre « Les revenus et le patrimoine des ménages – édition 2014 », ou le récit apaisé d'une insupportable réalité.

     

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  • L'écriture suppose l'idée, ou l'idée suppose-t-elle l'écriture ? Quelques réflexions sur ces piliers du roman et leurs rapports. On débouchera, après quelques embardées, sur le style. Finalement, tout ça se tient, non ?

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    Sablea ville s'appelait Sable, elle était ocre
    Parfois blanche sous les lueurs de nuit
    Personne n'y était chez soi, chez elle
    On la disait ville des morts, chez nous

     

    Les hommes grimés de mots dès naissance
    Fils de nature n'en demeurent pas moins
    Comme les poumons, voués à l'air pur
    Dans les cycles, les senteurs, les odeurs
    du marais pourrissant, de l'herbe lourde
    Ils vivent et n'ont d'amante éternelle
    Que celle qui ploie, grince et saigne enfin
    Dans le vent du sud chaud et fécond

     

    La rumeur est tenace qui répète
    La ville à bout remâche les humeurs
    Endormies et peureuses de la fin
    Elle connaît celle qui attend sans hâte
    De moi, de toi, de nous son tribut

     

    Nulle peur, nul vif, sous ses murs silence
    La ville ocre est belle sous la lune
    Sable, on l'appelait, dit-on chez nous
    On l'appelait peu, car peu souhaitaient
    Rejoindre la place où désir se fige
    Aujourd'hui Sable, elle n'est plus, dit-on

     

    On l'appelle comment, que je souris ?
    Sable aurait disparu, englouti dans le
    Sable, je ris, le sable ne mange pas de sable

     

    Toujours là, hein, à la vérité ?
    Toujours là, notre avenir, notre fin
    Devant nous, sable toujours.

     


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  • Oui, mais le bruit d'une seule main qui applaudit ?...

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  • Au-delà de la neige

     

    Au-delà de la neige'homme regardait par la fenêtre, revenait au centre du salon puis repartait vers la fenêtre. Il devait être deux heures du matin. L'air avait pris cette consistance figée qui signe la nuit profonde, irrémédiable, depuis le commencement du monde.

     

    Il revint cette fois encore au centre et effleura d'une main le gros poste de télé grisâtre qui trônait là. Il en fit le tour, semblant jauger la puissance et les possibles réactions de l'engin. Après s'être frotté le front et gratté le poil gris, épais, qui lui couvrait le crâne, il se pencha pour scruter un moment son reflet fantomatique sur l'écran éteint. Il attrapa la télécommande échouée sur le canapé en cuir planté dans un angle du salon vieillot et la braqua quelques secondes vers le poste, sans appuyer, puis se décida en secouant la tête, rechignant à ce qu'il venait pourtant d'accomplir.

     

    L'écran s'illumina, se couvrit d'une neige vibrante. Nulle image n'apparut. L'homme attendait, parfaitement immobile, à trois mètres de l'appareil. Une minute passa, puis deux. Une sorte de grognement se fit entendre et cessa aussitôt. L'homme recula d'un pas et braqua la télécommande. L'écran redevint noir. Il marcha jusqu'au canapé et se laissa tomber. Assis, la tête penchée, il agitait mollement la télécommande dans le silence revenu.

     

    Une voiture passa dans la rue. Il se releva et se rapprocha de nouveau du poste, l'observa quelques secondes avant d'appuyer sur la télécommande d'un geste sec. Vint la neige, suivie du grognement, quelques secondes plus tard. Il ne recula pas, attendit le corps tendu. Un bruit de fond parfaitement régulier, hypnotique, remplaça le grognement. La télécommande tomba au sol. L'homme ne bougeait pas.

     

    Vint une sorte de murmure qui se transforma, gagna en volume. L'homme distingua nettement les mots, les mêmes, encore et toujours. Il recula brusquement et se mit à hurler.

     


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  • Croyant envelopper et servir bien ficelé le combat d'actualité, Hollande a surtout livré un discours qui révèle bien plus qu'il ne résout...

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