• Votez abstention

    Les partis s'écroulent, les sociétés se disloquent. Il faut refonder les bases. Cela par une destruction créatrice à la portée de tous, et dont chacun augmenter la  portée.

    Votez abstention

     

    Votez abstentiones partis ne nous représentent plus, nous en tant qu'entité singulière à la dynamique nécessairement collective, dont les valeurs sont celles de la République. Ils sont les postes avancées, les machines sophistiquées de la dépossession de tous et de la guerre civile de basse intensité que les rouages du politique et de l'économique nous imposent comme objectif désirable.

     

     

    Tout cette dérive, est celle du système qu'on appelle société française, et plus largement occidentale, dont les principes comme le fonctionnement sont dévoyés et bientôt anéantis par le capitalisme. Lequel a trouvé légitimité dans la fausse représentation qu'on nous sert. A commencer par les partis qui représenteraient nos idées et nos projets politiques.

     

     

    L'UMP, une bande de riches au services de plus riches. Une ambition censitaire et rétrograde, une dynamique schizophrénique, un avenir écrasé, entre FN et prison. Bref, une bête préhistorique condamnée à disparition par le poids démesuré de ses crocs.

     

    Le PS, une bande de notables qui a troqué le projet de la gauche contre la mission néo-conservatrice : servir l'Occident, tel que l'imaginent les USA, l'UE et versa-vice, en déminant les révoltes par d'astucieux et permanents mensonges, tout en décarcassant tout ce qui est structures et moyens de la Gauche, du peuple, dans la République. Bref, un mensonge sur pattes, une cinquième colonne pour formater la France à la mondialisation façon nouveau siècle américain. Avec une poignée de crétins, en interne, qui s'imaginent coller des pansements sur ce programme de fer.

     

     

    Les Verts, une cible pour journaliste formaté, un parti qui connaît sur le bout des doigts le cahier des décharges de la planète et ne saurait même pas reconnaître la cause du peuple s'il l'avait devant son nez. Pourtant un parti avec un projet en or, une ambition et une légitimité. Tout cela parasité, sabordé, soumis à une démolition permanente par la lutte des places, la course à la bauge de quelques-uns. Elle a ruiné son crédit, découragé une immense volonté militante. Ce mouvement grimpe lentement dans le top ten de « Que sont-ils devenus ? ». Ce parti aurait pu fournir au peuple l'idéal et l'union, si les Verts avaient bâti un écosocialisme réel, simple et concret, avec la Gauche au lieu d'emprunter au PS pour finir les mois et cirer sans cesse les marches de son escalier vers le pouvoir.

     

     

    Le Front de Gauche, comme une ritournelle revenue de l'enfer des peuples, il y a si peu, grâce à l'organe noble et féroce d'un homme qui est trop au front pour penser à reculer, à s'effacer devant l'aura en plastique que plaquent le médiapouvoir sur sa volonté et sa légitime notoriété. Un homme qui s'enfonce, donc. Le sol est déjà miné depuis longtemps par l'alliance improbable qui structure le mouvement.

    Le Fdg comme un attelage fou. D'un côté, le cheval qui veut rester sur le chemin, de l'autre le cheval qui voudrait inventer le chemin. Le PC a horreur du vide qui précède les révolutions, car il est vide de la volonté de ses militants épuisés. Lesquels laissent, dans ce néant, agir des managers et des édiles qui veulent garder des places. On se demande bien pourquoi, tant la pensée du PC a été écrasée par des décennies de propagande intensive, tant sa perception par le commun est totalement faussée et aveuglée là où elle devrait pourtant exister plus que d'autres. Ils continuent, ces dirigeants de l'armée perdue à faire du son dans le vide sidérant du peuple absent. Le PS les entend, les appelle, les renvoie, dans le fracas minuscule des projecteurs et des micros. Ballet terrible qui signe une fin de partie où le peuple est noyé par ceux qui devaient montrer un chemin où les maîtres ne poseraient plus de check-point, parce qu'il n'y aurait plus de maîtres.

     

     

    Ce peuple abusé, étourdi, enragé et triste de percevoir toute cette dérive sans vraiment la détailler, il va vers le FN. C'est un front, après tout. Après tout, il crie comme les anciens PC, les anciens PS. Il n'aime pas la Hollandie, il vomit les cocos, et bien fait pour leur gueule, puisqu'ils ont trahi.

    Le FN prêche le propre, avec un père spirituel qui s'est sali les mains en Algérie et a fréquenté les pires dictateurs du monde. Le FN se veut parti du peuple – et il faut dire que le peuple n'y est pas insensible, et hurle contre tous les épouvantails autrefois brandis par la Gauche. Tout dans ce parti démontre le contraire. L'histoire est celle des partis fascistes, on casse du coco, du marxisme, on est libéral, pour l'entreprise libre et na-tio-nale. Les membres, une fratrie de cogneurs fafs, - avec Alliot en figure de proue - , de skins et aujourd'hui de managers dont les svastikas sont dans la tête ou au bout des doigts qu'ils pointent contre tous ce qui n'est pas « de souche ». Comme si eux-mêmes...

    Mais pourquoi le bon peuple n'ouvrirait pas les yeux sur cette clique brune et aussi menteuse que le PS ? Ce qui motive ces  prolétariens de bazar, c'est la bataille permanente du pouvoir. Contrairement à ce que clament les frontistes, le parti est la danseuse des Le Pen. La démocratie ils s'en cirent les pompent. La Marine a été élu contre la volonté des militants qui voulaient Gollsnich et, cerise sur le gâteau, ce parti n'aime rien tant que les chefs, alors toi le pôv con de banlieue, tu seras un bon petit bulletin, et après t'as intérêt à filer doux.

     

    Ce panorama n'inclut pas des groupuscules politiques qui ne changent rien à une quelconque élection. D'ailleurs ils ne changent jamais rien à leur ligne qui amènera la victoire de leurs idées dans quelques générations. Ce qui est fondé en (leur) raison, puisque l'idée de révolution par les travailleurs ligués dans leurs usines est, je dois le constater après avoir adhéré, une utopie qui s'éloigne dans le cimetière sépia des contingences historiques.

     

    Ce qui n'empêche que l'idée même de révolution est présente et urgente. Elle commencera par effondrer la sphère socio-éco-politique vérolée totalement par l'argent et le pouvoir. Les trois domaines - politiques, économique et social - sont à la fois pris dans la recherche de la finance et de la puissance, et métastasés par les idées et pratiques qui sont corrélatives de cette recherche égoïste, fanatique et bel et bien destructrice de la société, de l'idée même du vivre-ensemble dont se gargarisent les rose-bruns. Car le fondement du profit c'est le mensonge commercial, l'exploitation du salarié, et surtout une représentation de soi absolument solipsiste, anti-sociale - l'individu seul contre le monde entier qu'il doit vaincre.

     

    Priorité, donc, faire s'écrouler la fausse représentation qui soutient et légitime cette frénésie en train de tuer non seulement notre société, mais l'ensemble du monde qu'elle domine.

    La suite dans "Votez abstention II".

     

     

     

     

     


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