• Sensations

     

    A la force de ses machines, l'homme est parvenu à se faire sa niche à lui dans les immenses ères géologiques. A peine installé, il fait tant de bruit et bouscule tout avec tant de fureur qu'il va s'effacer bientôt lui-même de l'Anthropocène.

    Inventaire poétique de ce qui devrait disparaître avec lui. Choses et concepts, sensations et idéaux sur le point de, ou déjà en chute dans le grand Déversoir. Aujourd'hui, les sensations.

     

    22 poèmes pour un Anthropocène étalé sur 220 années, ou à peu près. 

     

     

     

     

     

     

    Sensationse corps ton corps mon corps

     

    invibles ennemis

     

    un mètre plus loin que l'éternité

     

    ennemis invisibles

     

    mon corps sabordé se meurt à 1000 millièmes de millimètres de toi

     

    invisibles ennemis

     

     

    le corps ton corps mon corps

     

    ennemis invisibles

     

    l'humeur vitrée ne retient pas l'odeur d'une bouche

     

    invisibles ennemis

     

    les corps s'en vont peu à peu là où demain s'en est allé

     

    ennemis perpétuels

     


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