• Mime

     

     

    Mimeonsieur, je ne voudrais pas donner leçon à votre Grandeur, mais

     

    Monsieur, sachez qu'il est un homme avec deux bras, deux jambes, et

     

    Monsieur, notez son œil inventant les possibles, l'ombre douce des bois autour de sa tête, comme

     

    Monsieur, la peau noyée des femmes quelque part part dans la grotte où il vit depuis toujours

     

    Monsieur, il n'avait ni bourse, ni position, ni entregent de sécurité, sauf

     

    Monsieur,, sa volonté d'arracher les nuages au ciel pour en paver son chemin, avec

     

    Monsieur,, celle qui aimerait l'homme qu'il fut avant que

     

    Monsieur, il touche là, devant vous à l'étrange, ses os morts, son regard de poupée brisée, sauf

     

    Monsieur, la douleur qui passe par-dessus, vous la voyez peut-être, regardez bien, ainsi

     

    Monsieur, ses mains repliée sur du rien, parce qu'il n'a rien, en quelque sorte, je sais

     

    Monsieur,, c'est difficile à

     

    Monsieur, il n'a pas assez travaillé sans doute et le trottoir est bien bon de supporter sa puanteur, avec

     

    Monsieur, les regards et les pieds qui parfois dérapent sur sa jambe allongée, et

     

    Monsieur, quelques mains qui nettoient sa sébile. Pourtant

     

    Monsieur, je lui ai répété qu'il fallait se rendre utile, alors

     

    Monsieur,, plus besoin de sébile, plus besoin d'afficher ses plaies et de se vautrer, et

     

    Monsieur, je crois que ses neurones encore propres avaient réfléchi la lumière que j'apportais, mais

     

    Monsieur, un autre habitant du trottoir qui n'avait pas entendu votre conseil

     

    Monsieur, l'a tué peut-être devrions-nous partir les cinq minutes du planning ou vous pleurez encore

     

    Monsieur, deux minutes, d'accord.

     


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