• Effondrement

     

     

    Retour à la nouvelle série qui creuse dans les mythes. Oh, je vois les inquisiteurs sortir leur petit Barthes. Alors, pour vous, la poésie c’est de la critique littéraire dans une poêle sociologisante ?

    Peut-être pas, peut-être que j’ai une vie et des millions d’années dégainées de mon cortex. Et peut-être faut-il écrire courbe pour faire des arcs-en-ciel en belle terre.

     

    Mythe : Récit relatant des faits imaginaires non consignés par l'histoire… Expression allégorique d'une idée abstraite… Évocation légendaire… Représentation traditionnelle, idéalisée… Construction de l'esprit, fruit de l'imagination, n'ayant aucun lien avec la réalité… manifestation sociale spontanée ou manipulation d'ordre
    politique ou commercial...

     

     

     

     

    Effondrement ix milliards de rimes demeurent pauvres

     

    six milliards de déliaisons œuvrent ensemble

     

    tournent et retournent et se détournent dans la nuit de l’Histoire

     

     

    sais-tu un jour nous nous sommes aimés

     

    nous nous sommes aimés un jour peut-être

     

    tu n’as pas collé exactement mon cœur sur le tien

     

    je n’ai pas réussi à me voir en entier dans tes yeux

     

     

    six milliards de peintres pour une couleur imposée seule

     

    la noirceur d’une terre sans but appelle son origine

     

    chaque solitude convoque la mort du monde entier

     

     

    ton corps s’est purifié de mes blessures

     

    je dis qu’il n’a jamais été contre le mien

     

    je dis que le poids de tes seins n’est que noir de fumée sur mes mains

     

    tu n’as pas attendu mon absence

     

     

    six milliards d’humains contre toute raison

     

    les plus forts tiennent leurs bêtes en laisse

     

    les crocs et le sang aiment le sang et les crocs

     

    au carnage l’humanité de toute éternité

     

     

    sais-tu je te dessine comme je te pénétrais

     

    je t’aime avant que tu ne t’en ailles

     

    tu m’aimes comme un feu de paille mouillé

     

    nos corps sont las de mes remakes

     

     

    six milliards d’êtres ne savent rien d’autres

     

    ni ne se savent semblables

     

    les passerelles vermoulues tremblent

     

    au pied des murailles

     

    au fond des campagnes

     

    au bord de la jouissance

     

    à l’approche de la fin

     


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