• Deadline pour le Président offshore ?

    Hollande gouverne à quelques milliards de kilomètres de la politique qu'on pouvait légitimement espérer de lui. Ainsi, de la panoplie de réformes conduites selon le principe de l'étranglement. La bombe SwissLeak fait exploser les marchés de dupes.

     

     

     

     

     

    Deadline pour le Président offshore ?

    Deadline pour le Président offshore ?a France est au cinquième rang pour le montant du vol fiscal organisé par la banque HSBC, dans le cadre de l'affaire SwissLeaks (FuitesSuisses).
    La fraude fiscale, en France, a été évaluée à 60 à 80 milliards d'euros par an, au minimum, selon la Cour des Comptes.

     

     

    Pourtant les criminels fiscaux sont légitimés dans la presse, qui jamais ou presque ne les désignait, préférant pleurer sur le « trop d'impôt » : « Impayés fiscaux : quand trop d'impôt tue l'impôt » (Le Figaro), « Le taux d'imposition conduit les agents à moins travailler et les entreprises à réduire leurs investissements » (EconomiqS), « Peu de taxation en bas de l'échelle, beaucoup en haut » (La Tribune), « Plus de 80 milliards d'euros supplémentaires ponctionnés depuis 2010. La révolte gronde. » (Le Point) « nouvelle preuve du ras-le-bol fiscal vis-à-vis du gouvernement actuel. » (Le Parisien ) », « Oui, l’ISF est un impôt stupide », s'écrie Delsol, avocat fiscaliste, dans les colonnes d'Atlantico.

     

     

    Cette même presse et ces patrons, politiques et médiatiques qui volent allègrement l'impôt ne font jamais le lien entre un « trop d'impôt » et un « manque d'impôt » organisé par eux vers les territoires offshore* au profit de leur fortune qui tourne autour de 6 millions d'euros en moyenne. Selon le principe des vases communicants tout ce que continuent à amasser ces riches, voleurs à la cave et donneurs de leçons à la ville, est arrachée à l'argent des impôts qui permet, il faut le rappeler, à la République de se donner les services publics de santé, d'éducation, de transport, de logement, de protection, etc.

     

     

     

    Cette inégalité, ce « trou » structurel, engendre des mesures que Hollande et les « socialistes » engagent avec la foi du converti. Ainsi, les français se sont vus mis au régime austéritaire, novlangue évitant le terme de pauvreté et misère totale pour plusieurs centaines de milliers de français.
    Ainsi, on a décidé qu'il fallait, coûte que coûte, « économiser », par une panoplie de réformes dont l'inventivité est stimulée par les injonctions des mêmes qui ne souffriront en rien des privations orchestrées, au contraire puisque les revenus des plus riches a augmenté en ces années de disette que l'immense majorité des français subissent.

     

    Il faudrait donc trouver, pour laisser nos amis planqués bronzer tranquillement :

     

     

    - Réforme Territoriale : 2 milliards/an

     

    - Réforme des Retraites : déficit 20 milliards/an

     

    - Réforme de la Dépense Publique : 17 milliards d'euros/an

     

    ...

     

    Soit effacement du Déficit général de l’État : 70 milliards d'euros

     

     

     

    Un peu de volonté politique, quelques agents de l'Etat supplémentaire – douaniers notamment, et ce n'est pas des voleurs logés, des montagnes d'argent récupérés, mais une société remise à flot, une Gauche qui accomplit une de ses missions fondamentales, lutter contre l'injustice sociale, lutter contre le pillage massif de la collectivité.

     

     

    Hollande pourra-t-il longtemps continuer à mener une politique dont les mesures sont basées sur un démantèlement progressif du service public, du principe de solidarité, de la priorité donnée aux plus démunis ? Pourra-il longtemps ignorer le crime fiscal qui profite exclusivement à un gotha ultra-minoritaire, de tous temps ennemi de la Gauche car il est le cœur d'un système que Hollande aujourd'hui soutient avec conviction, aux côtés des USA et de la Commission UE ? A ignorer encore cette réalité, il pourrait amener les français à se fâcher tout rouge.

     

     

    MAJ Pourquoi les politiques du haut en bas de l'échelle  préfèrent cogner sur les victimes que sur les criminels fiscaux ?...

     

    "Éric de Montgolfier s'étonne de la divulgation de certains noms "mais pas de tous. Pourquoi ce tri ? Bien des questions appellent encore des réponses". En effet, SwissLeaks ne donne aucun nom d'hommes politiques français. C'est d'autant plus surprenant que les listes de HSBC Genève datent de 2006-2007. Or, en 2005, la multinationale avait absorbé le Crédit commercial de France (CCF), une banque qui avait la réputation de draguer les politiciens, notamment dans le sud de la France (le CCF avait précédemment absorbé la Caisse de crédit de Nice).

     

    "Je partageais de nombreux clients français avec HSBC, qui avait repris en 1999 la Republic National Bank of New York d'Edmond Safra. Tout le monde sait à Genève que cette banque comptait 15 à 20 % de Français. Or, sur plus de 100 000 noms, SwissLeaks évoque moins de 3 000 noms. C'est pour le moins surprenant. Aurait-on soustrait certains clients ?" se demande l'ancien patron d'une banque genevoise.

     Source :   http://www.lepoint.fr/economie/eric-de-montgolfier-des-noms-ont-ete-retires-des-listings-d-hsbc-13-02-2015-1904882_28.php

     

    Offshore : terme anglais qui peut se traduire par « en mer », « au large » ou « extraterritorial ».

     

     

    « Au niveau le plus simple, [les paradis fiscaux] sont des lieux ou des pays (tous ne sont pas des Etats souverains) qui disposent d'une autonomie suffisante pour promulguer leurs propres lois et règles fiscales, financières et autres. Ils profitent de cette autonomie pour édicter des normes conçues pour aider des individus ou des sociétés non résidents à échapper aux obligations réglementaires des territoires où ces personnes physiques ou morales réalisent effectivement leurs transactions économiques. Les paradis fiscaux appartiennent ainsi au monde de l'offshore, celui qui permet de découpler le lieu réel d'une transaction et le lieu de son enregistrement juridique. »

     

    Christian Chavagneux, Richard Murphy - Ronen Palan L’Économie politique n° 042 - avril 2009

     


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