A la force de ses machines, l'homme est parvenu à se faire sa petite niche à lui dans les immenses ères géologiques. A peine installé, il fait tant de bruit et bouscule tout avec tant de fureur qu'il va s'effacer bientôt lui-même de l'Anthropocène.

Inventaire poétique de ce qui va disparaître juste avant lui...Aujourd'hui, la clim'. 

22 poèmes pour un Anthropopocène étalé sur 220 années, ou à peu près.

u veux glisser dans l'écart douillet

confortable adulte maître homme

la clim' tricote des anges sans ailes

la clim' soulève des plages californiennes

souffre le climax

homéostatique homme blanc crieras-tu enfin à l'aube du désert ?

homéostatique homme-machine pleureras-tu à l'équinoxe en serre ?

tes indices programmatiques lissent les prévisionnels impasses

tes dissipations calculées pondèrent les projections involutives

tes chaînes dorées brident le souffle du temps

la clim rafraichit ta silhouette essoufflée

tu cours sur ton ère

cours sur ton ère

sur ton ère

ton ère

ère