• Ça porte un nom, mais lequel ?

     

    MAJ 02/10/2020

     

     

    Tentative de prouver qu'il peut exister des espaces infinis entre les mots.

     

     

    Le monde des lucides et des pragmatiques marche à grand pas sans la poésie. Moi ausssi je l'ai fait, longtemps. J'étais assez entre deux mondes pour savoir, malgré tout, quelque chose de ce fantôme fragile, instinctivement, comme l'handicapé sait par son corps la valeur des béquilles. Mais le monde des réglés n'a pas la chance d'être handicapé de l'être. En route vers la fin de l'incertitude, il ne peut imaginer qu'il pourrait, et même devrait s'habituer à l'idée de la mort qui est le ciment fondateur de la poésie, pour pouvoir passer d'un pas aussi décisif qu'imaginaire vers l'amour. L'amour qui n'est que notre offrande renouvelée à la Vie.

     

    Je ne suis pas certain que le politicien qui fait aujourd'hui carrière dans le tunnel des certitudes et des avenirs en carton-pâte, ne soit qu'un cynique. Le cynisme suppose deux situations antagoniques, l'espérance et le réel. L'espérance s'est enfouie bien loin dans le coeur des petites gens. Il faut être un pitoyable innocent pour demeurer cynique avec le réel.

     

    Les étoiles ressemblent à des coeurs dans l'oeil de la plupart des poètes. C'est un moment de gloire tout doux de les regarder. Des heures, je restais allongé dans le champ de mon enfance, des heures à livrer au ciel cet excès d'amour que les hommes ne cultivent pas, faute d'avoir reconnu sa présence, faute de faire croitre l'herbe humaine avec un engrais tout à fait naturel.

     

     

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    A une époque, j'ai fait des études pour apprendre à communiquer avec les machines. J'étais tout à fait capable de bien communiquer avec, mais j'avais du mal à maintenir un échange optimal devant leurs sautes d'humeur.

     

     

     

    Un écrivain c'est comme un tableau. Si vous le regardez assez longtemps, il n'arrivera plus à écrire.

     

     

     

    Très tôt, j'ai été capable de bouger mes oreilles, toutes deux ensemble puis l'une indépendamment de l'autre. Une fois ce talent perfectionné, je distrayais tous mes camarades, au fond de la classe. Jusqu'au jour où le professeur d'espagnol s'est approché, a pris mon cartable et l'a vidé sur ma table, avant de m'en coiffer. Je n'entendais plus rien et je n'arrivais plus à bouger les oreilles. D'ailleurs, je n'ai jamais plus porté de bonnet, de bain ou de laine.

     


  • Commentaires

    1
    H;E;DAYSSOL
    Samedi 26 Septembre 2020 à 11:11

    Moi non plus je ne porte plus de bonnet et pas non plus de cartable

      • Samedi 26 Septembre 2020 à 12:02

        C'est un vrai poète, laissez-le passer... yes

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