• C2J19 - chronique du 2ème confinement - jour 19

     

    Écrits au jour le jour s'échappant vers la fiction, dans l'espace-temps du reconfinement...

     

     

    C2J19 - chronique du 2ème confinement - jour 19

     

    Réveillé courbatu. En cause, mon matelas. Acheté « ferme » pour le dos, il prend du galon, s'autorise à jouer les durs, à repousser toutes mes tentatives d'y faire mon trou. Je tourne et retourne à peu près toutes les nuits.

     

    Tenté il y a quelques mois de me faire rembourser. On sait comment sont les marchands. Prévenants et menteurs pour vendre, ils tueraient toute la famille pour accrocher un pigeon de plus sur leur fichier Excel. Celui-là sévit à Balaruc dans une compagnie dont j'ai oublié le nom. Non, remboursement impossible, même si vous en achetez un autre. Non, non, vous avec dormi dessus. C'est vrai, je dois le reconnaître, quelques nuits, au moins six, je me suis livré à cette coupable occupation, avant de l'appeler. J'ai tenté de faire admettre à ce personnage soudain très froid que mon hygiène n'était pas plus douteuse que celles de la plupart et que je ne transportais ni poux, ni morbacks, ni punaises de lit. Proposé de faire un test, on fait des tests pour tout, aujourd'hui. Non, nein, no possible, perseverare diabolicum. Je l'ai maudit, lui et sa famille d'escrocs, mais j'avais perdu quatre cent balles et mon dos avec. Aujourd'hui, tout est en stand-by, le monde sur la pointe de pieds, à lorgner par-dessus les mois à venir et le brouillard médiatique. Il faudrait que je me précipite sur le Net, à acheter par correspondance, en espérant que mes souhaits correspondent à ce que le vendeur virtuel veut me fourguer. Et même pas le moindre bout de tissu à toucher, le plus petit ressort à tester.

     

     

     

    Ce triste embrouilleur matelassier préfigure le politique actuel. Version gros bêta. Lourdaud dans l'emprise, transparent sur l'objectif. Le marchand cherche l'argent avec une rustre obstination qui marche sur les personnes déjà séduites par la consommation , avec une parade vulgaire et grossièrement mensongère. Elle a bien marché sur moi, d'ailleurs.

     

     

     

    Le politique est plus sournois, il ne dit jamais vraiment, mais inquiète, attire, menace à mots voilés, ou par médias interposés. C'est cette stratégie beaucoup plus subtile que révélait Bercoff, dans une vidéo visionnée hier. Bercoff, animateur peu connu pour ses sympathies d'extrême-gauche, anime une sorte de talk-show « vérité », à l'antenne de sa radio. Là, il décortiqua, incidemment, un propos du ministre de la santé.

     

     

     

    A propos du corona, l'embrouilleur à écharpe tricolore avait déclaré qu'il y avait « un mort toutes les quatre minutes ». Vérité factuelle, peut-être. Mais, il n'ignorait pas, le Cassandre d'occasion, que les auditeurs extrapoleraient aussitôt. On en arrivait à 131000  morts annoncés sur l'année. Désastre à faire rougir la Peste noire, et brûler les maisons des covidiens. La France aurait eu plus de cas que toute l'Europe réunie.

    Rien n'arrète le représentant d'intérêts privés, le politique qui n'a pas connu le manque matériel et/ou qui ne s'est pas engagé dans quelque cause, quelque quête l'amenant à donner au-delà de lui-même et prendre quelques risques. Veran, comme toute sa troupe et son Jupiter, n'a rien connu de ce qui tisse le fil profond de la politique, le lien vital qui doit la lier à la société.

     

    Et c'est le même communiquant qui a dernièrement choisi les machines-tests à covid des fabricants. Grace à ces machines, on a tous les jours aux micros les perroquets qui répètent en coeur "30000 cas confirmés", en réalité, si ont croit les spécialistes, rares, qui ne succombent aux compromissions ou aux menaces, peut-être le dixième, peut-être moins.

    Véran a donc choisi des machines-test. Parmi laquelle des prototypes aux fiabilités plus que douteuses, dont une chinoise d'origine. Faute et contradiction ne dérangent pas ce petit monsieur ni son boss. Faute d'avoir retenu des testeurs mensongers, contradiction d'avoir retenu la Chine comme fournisseur, alors que toute la caste au pouvoir ne cesse d'imiter les USA en lançant les pires maléfices sur les dirigeants chinois.

     

    A une époque, on aurait que dit que Véran et ses pareils tueraient pour un bon mot. Aujourd'hui, il faut bien reconnaître qu'ils tueraient pour une bonne com'. La com » étant au bon mot, ce que le confit industriel est au confit maison.

     

     

     

    La vérité des hommes, c'est la souffrance. Et cette ethnie à écharpe tricolore ne l'a sans doute pas connue, ou si peu.

     

     

     

    Bref, ma tête incline à suivre sa propre pente. Boeuf, choux, carottes et pommes de terre se mélangent indifféremment dans le creuset de mes préoccupations de fond.

     

    Une mouette passe à l'aplomb de mon balcon, silencieuse. Ses ailes battent avec aisance dans le ciel très pur, très lumineux, d'une si belle journée qu'on ne peut imaginer n'avoir qu'une heure de sortie avant de revenir au camp. Paix aux hommes de bonne volonté, et malheur aux autres.

     

     

     

     

     


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