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emain sera absent, voilà l’abîme en nous
dans nos gestes et nos joies quelque chose tremble
une douleur d'espèce qui ne trouve pas de mots
qui pourrait dire la fin qui vient comme une vieillesse sanglante
ou prétendre une dernière fois à l'illusion d'avenir
la nuit, les étoiles même sont en sursis
je suis né d'un arbre, d'un coucher de soleil
je suis fort de la rosée du matin, de la terre noire au goût âpre
la matrice monde n'enfantera plus
pas une larme, pas un cri, pas un mot
ne vient
pas encore.
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Dans un pays en récession où les massives protestations ne sont pas, c'est un euphémisme, au cœur des politiques menées, se pose la question de la représentation et du peuple. De leur relation distendue découle une question qui, pour certains, paraît rhétorique, sinon outrancière. Sommes- nous encore en démocratie ?...
MAJ 28/11/2019
François Ruffin, soudain mis en accusation par Juan Branco. Un héraut de la Gauche aurait combiné son opposition en collaboration directe avec Emmanuel Macron. L'affaire est peut-être dérisoire, minuscule événement dans le chavirement général de la politique, mais elle fait mal. Par les doutes qu'elle instille. Peut-on faire l'économie de la mettre de côté ? Non.
MAJ 29/11/2019
Tentative de compréhension de l'enregistrement parcellaire de l'échange entre François Ruffin et Emmanuel Macron, compte tenu de la nature de l'enregistrement et à la lumière des discours et positions de François Ruffin. Sans oublier le contexte actuel mettant aux prises les Gilets Jaunes et celui qui n'est plus ministre mais président, Emmanuel Macron.
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oéland, la mer vole avec toi dans la ville,
laisse le goudron et les hommes enclavés
plane au-dessus des raisons et déraisons
je peux voler moi aussi
je sortirai mes ailes
j'ai encore du duvet
souffle, regarde, il est tout blanc
alors nous danserons entre les nuages
goéland, les toits balancent
ivres d'envie d'ouvrir les demeures
fini les murs, fini les îles
coulent les barrières au travers du ciel
j'irai avec toi au pays où les hommes dansent avec l'avenir
les casques et les lances s'effritent au contact du vent
fini cet étrange fantôme qui vient chaque matin aspirer la vie
sans boussole, nous perdrons ce pesant incube.
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Des mots, des expressions, à force d'usage se retrouvent usés. On les qualifieraient de mythiques, si le qualificatif lui-même n'était pas rongé à force d'être employé par n'importe quel animateur de camping. Alors on les voit insensiblement disparaître des propos, des discours, avec leurs bagages de représentations d'une réalité qui s'évanouit peu à peu.
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La poésie n'est pas un message; quelque chose entre le cri et le soupir. Mais ce qu'elle pointe, au plus profond de l'humain, a à voir avec sa vie, voire sa survie comme être singulier, membre d'une espèce particulière.
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Calqués sur l'évolution des marques, nous avons détruit notre passé à une telle vitesse que nous nous attaquons désormais à notre propre présent, et si vite que nous sommes déjà sur les talons du futur. Une fois le futur achevé, le présent avalé et le passé évacué, comment sera cette immense liberté débarrassée du temps ?...
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