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Qui est tu
ans la rue des Jonquilles fanées
Il marchait vers nulle part, lui
De dos un homme on eut dit
Pour ce que j'en avais à faire
J'avais affaires à régler
Amis à régaler
J'avais à faire dans ma vie
De dos toujours, il s'est arrêté
Tiens, quelqu'un sur mon chemin
Pas retourné, pas regardé, pas affronté
Il ne bouge pas, il ne dit mot, il est là
Il hurle très vite, très fort
L’innommable peur
L'insondable dégoût
J'ai reculé de face
De face
De dos, il est resté de dos
A hurler.
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Commentaires
Ce n'était pas un fantôme du tout quand je l'ai rencontré, si je puis dire, mais le poème me l'a reconstruit ainsi...C'est ainsi. Merci.
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Comme un jeu de pile ou face, la vie.
Il arrive que je rencontre mon propre fantôme et que j’ai du mal
à me reconnaître en lui,
tellement habituée que je suis à le porter sur le dos comme un fardeau.
Merci pour ce joli partage poétique, sur ma page…