• Le rêve du milliardaire

     Le rêve du milliardaire

    Le rêve du milliardairene vilaine nuit, je somnolais en sueur au bord du matin

     

    Je rêvais que je tuais un milliardaire

     

    Un de ces êtres dont le nom entraperçu au détour d'un journal

     

    Coloré, faux et tous sourires provoquait chez moi d'ombrageuses incompréhensions

     

    Je le tuais je ne sais où, sans doute sur un de ces bords de mer que ses congénères et lui ont

     

    Colonisés, annexés et protégés contre nous

     

    Il râlait sur le sable, le couteau dépassait de sa gorge

     

    Je soufflai, repris mes forces en observant les baigneurs indifférents

     

    Envahi peu à peu par la sensation d'une recomposition de l'air et de l'eau

     

    Épiphanie sombre et glorieuse

     

    Je l'avais tué, maintenant je comprenais que j'avais planté en lui ce morceau de fer

     

    Froid comme une prothèse définitive

     

    Non parce qu'il possédait une femme aux seins éternellement bombés

     

    Non parce qu'il m'obligeait à poétiser ma misère

     

    Non pour son nauséabond parfum de certitude

     

    Non pour la pitié dont il était rigoureusement privé

     

    Non pour l'espace autour de lui qu'il obligeait à des contorsions odieuses

     

    Non par jalousie, envie, mélancolie ou faim

     

    Non par faiblesse, empathie, ambition et tourments

     

    Non parce qu'aimer est un tour de force fatalement poignant

     

    Je l'ai tué pour qu'enfin il se dissolve

     

    Sans aucune possibilité d'être

     

    Sans aucune possibilité d'être imaginé.

     


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  • Commentaires

    1
    Mardi 3 Juin 2014 à 11:55

    Répondu sur ma page, Alain.


     

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    2
    Mardi 3 Juin 2014 à 20:33

    Mais pourquoi tu m'as pas répondu sur la mienne ?...

    3
    Mardi 3 Juin 2014 à 20:50

    J'ai fait n'importe quoi, alain. Ce message je croyais l'avoir mis sur ta page fb et je ne le voyais plus. Je vais faire un copié-collé de ce que j'ai écrit sur ma page. Il faut savoir que ce n'est pas une critique de ce que tu as écrit, cela reflète juste les pensées que ton texte a fait surgir chez moi et... j'aimerais bien lire les pensées des autres !

    4
    Mardi 3 Juin 2014 à 20:53

    Voilà :

    "La richesse, la vie facile, l'accroissement des biens matériels sera toujours le sapin que l'homme dans sa vie désire transformer

    en Art (de Noël). Il oublie que c'est avant tout un arbre dont les racines s'enfoncent profondément dans la mémoire de l'humanité

    et dont les ramilles, même après destruction, continuent de pousser avec la même détermination, sur d'autres plans.

    Le rejet est en nous, le crime nous le réalisons contre cette tendance à vouloir posséder qui existe tant que dure la colère.

    Avoir, le nécessaire. Etre, avant toute chose. Tendre la main, sans renier sa propre vie, juste pour donner à autrui la possibilité

    d'actionner la dynamique de la sienne, s'il le veut vraimen. Offrante et reconnaissante !"

    5
    Mardi 3 Juin 2014 à 22:11

    Oui, merci, tu es pardonnée wink2 C'est une envie qui m'a traversée souvent, que de lire les pensées des autres..Mais en serions-nous plus heureu(se)x ?
    J'aime tes textes, c'est une forme de commentaire à la fois candide et profonde, parce que certains textes, comme le dernier que tu as mis, convoquent des souvenirs à la fois vécus et littéraires qui amplifient, font caisse de résonance à la signification initiale du texte et du contexte. Bon, je ne sais pas si je suis très clair, là., j'espère que tu as compris.
    Perso, je préfère que tu répondes ici sur mes textes...smile

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