• La représentation aura-t-elle la peau du peuple français ?

     

    MAJ II

     Macron ou le triste aveuglement d'un peuple qui persiste pour la troisième fois à élire un président de conseils d'administration qui va, depuis sa Zone Dorée, mettre à bas la citoyenneté, les valeurs républicaines, pour qu'elles ne gênent pas l'entrée du Casino et les aises de sa clientèle préférée.

     

    MAJ

    A méconnaître ce passé pourtant si récent, on ne comprendrait, on ne sentirait pas dans nos chairs blessées de trop de jour gris, bornés par les murs, les matraques et les aboyeurs hargneux, combien il en va de notre survie de s'engager dans la France Insoumise. Et sortir, par le vote pour Melenchon, du terrifiant néo-libéralisme. Sortir de ce régime inhumain que certains encore appellent la voix de la raison, l'incontournable.

     

     

    La représentation aura-t-elle la peau du peuple français ?

     

     

    La représentation aura-t-elle la peau du peuple français ?out se déroule comme si la France était un pays virtuellement abandonné car trop en retard de réformes dans la mondialisation. Promise à devenir une gigantesque zone de treck, un Franceland aménagé pour les touristes aisés du monde entier. Grâce aux Valls, Sapin, Valaut-Belkacem, Macron et autres mercenaires qui aiment se faire cirer les chaussures, ou "phobiques de l'administratif" crachant donc sur l'Etat qui les nourrit grassement. Chacun le sent bien, nous sommes en dérive totale, vers la misère serve, grace à ces zélés chevaux de Troie.

     

     

     

    Tout se passe comme si la mission de Hollande et son team était d'en finir avec la cohésion sociale déjà sérieusement blessée par le quinquennat grotesque et terrifiant de Sarkozy. Déchirer les textes fondamentaux, défaire les institutions essentielles comme la Sécurité Sociale (au profit des mutuelles privatisées par l'UE), ramener généralement le pays à un état antérieur au moment d'évolution sociale que fut l'après-guerre, démembrer systématiquement la structure étatique qui constitue la République en actes, le service public voué à l'intérêt général et non pas, comme adore la canaille LR, à s'épuiser dans des partenariats truqués pour les intérêts privés des vampires multinationaux et les dessous de tables pour canailles à écharpes dont il faudra bien un jour mettre en lumière toutes les identités, stopper les agissements et assécher les comptes offshore, avant de les envoyer là où elles méritent de croupir.

    Tout se passe comme si le Pouvoir avait fait litière de notre globalité sociétale singulière, cet exercice socio-politique qui ne peut s'accorder avec la standardisation, l'éphémère et la rapidité, ennemies des frontières, de l'Histoire et du dialogue sociétal, forme fondamentale de la démocratie au-delà et en deçà du médiatique et du marchand, aujourd'hui ses adversaires résolus.

     

    État des lieux provisoire des blessures infligées par le quinquennat Hollando-Vallsien, de ses chantiers relégués, de ce que cette présidence entrée par la Gauche a abandonné, refusé et même écrasé pour mener une croisade néo-fasciste qui pose la question de l'indépendance de notre peuple, plus largement celle de la pathologie dans l'exercice du pouvoir sans contre pouvoir sérieux. Une faille majeure, insoutenable aujourd’hui, dans la Vème République et ses institutions si peu républicaines, plus fondamentalement la défaillance générique de la représentation, devenue un exercice fatal à la Démocratie, par le fait de la délégation telle qu'elle est comprise et pratiquée  par ceux qui profitent d'un système à bout et entendent bien continuer à se goinfrer.

     

    Toujours en attente de protection pour ceux qui prouvent abus et crimes des Etats et officines diverses – Assange, Snowden. La presse annonce ce jour un espèce de succès sur ce front, c'est donc qu'il faut s'attendre au contraire.

     

     

    Expulsion de familles sans ressources jamais supprimée. Chaque ville moyenne, sans parler des grandes, compte aujourd'hui des centaines de sans-abris.

     

    Interdiction de placement en paradis fiscaux. Privation de droits civiques, confiscation de biens pour les criminels fiscaux ne sont toujours pas actés, sinon envisageables pour ce pouvoir qui affirmait avoir la finance pour ennemie.

     

    Réduction de l'écart fantastique entre les avoirs des plus riches et la grande masse des pauvres – entre un quart et un tiers des français si l'on combine les stats de l'Observatoire de la Pauvreté plutôt que les analyses sous contrôle de l'INSEE.  Même pas envisagé, avec, par exemple, une prime d'impôt à 100% au-delà d'un seuil salaire/revenu raisonnable. En tous cas bien plus bas que les salaires obscènes qu'on donne par exemple au patron de la SNCF, de Renault, et autres entreprises semi-publiques. Qui d'ailleurs n'en ont jamais assez, exactement comme leurs confrères parasites du privés. A relier sans doute avec la massive corruption des élus (voir plus bas).

     

    La sortie de l'enfer salarial (via le salaire à vie, ou autre), les métastases plantées dans le capitalisme ne sont même pas honorées d'un mot par les nobliaux méprisants de Matignon et de l’Élysée. Pourtant des dizaines de débats là-dessus, des centaines de milliers de personnes qui suivent avec intérêt et espoir les conférences de B. Friot et autres sur une sortie possible du capitalisme que souhaitait la Gauche, avant les politiciens de métiers, les abonnés à  la gamelle qui récitent la messe laïque chaque fois qu'ils ont besoin de nous porter un sale coup.

     

    La mise à l'index du harcèlement généralisé (management de la terreur) qui fait des milliers de victimes. Sans débat, sans loi où à peine. Toujours l'impunité assurée aux mercenaires sans foi ni loi du profit. Mieux, impunité augmentée avec la loi Elkhomri qui programme l'indépendance totale du patronat dans ses milliers de fiefs partout dans le pays. A l'ordre salaires compressées, chômage multiplié, enfer salarial assuré.

     

    Factures énergies, transport toujours prohibitives, de plus en plus prohibitives. A croire que nos amis à écharpe n'ont jamais eu de fins de mois à bouffer des pâtes, ou froid dans leur salon pour ne trop chauffer. Et c'est effectivement le cas.

     

    Diminution du nombre de crèches. Évidemment un gouvernement qui salue l'argent avec l'empressement qu'on lui connaît, ne va pas investir dans des services publics, aussi cruciaux qu'il soient pour le développement et le bien-être d'une population dont pourtant Hollande comme Valls vante la fécondité supérieure à celle du Teuton.

     

    L'impunité au quotidien des entreprises – obsolescence programmée, qualité en chute libre, surdité aux protestations du consommateur, criminalité fiscale impunie, croissance permanente des prix...

     

    Irresponsabilité, mépris, démagogie des élus - députés et sénateurs notamment – face aux problématiques et exigences citoyennes cruciales, face à l'effondrement environnemental programmé par leur inaction, leur incurie, leur débile communication, leurs mensonges permanents, leur avidité pathologique.

     

    Vassalisation du pays – alignement sur les valeurs et intérêts US – refus ou mépris de la volonté citoyenne face à des actes cruciaux (entrées en guerre, adhésion aux organisation supranationale type UE [cf referendum 2005)).

     

    Hausse permanente des prix à la consommation - aucun contrôle excepté les « indices INSEE » , trop pondérés, voire trafiqués pour donner un état réel de la hausse des prix que subit le consommateur, particulièrement le consommateur pauvre.
    Il faudrait contraindre quelques gras représentants à se nourrir Lidl, se loger Fly, se vêtir la Halle, pendant quelques mois. Je ne vois pas d'autre façon non pas de leur expliquer, mais de les contraindre à comprendre.

     

    hausse permanente des loyers qu'une unique loi, ou presque, tendait à contrecarrer – la loi ALUR aujourd'hui méthodiquement défaite au profit de groupes immobiliers, vautours côtés en Bourse, comme Foncia. Grace à l'obstination de ce pseudo-parti nommé parti nommé, vrai succursale des gangsters économiques, à qui avec ses têtes de gondole au pouvoir elle sert de prête-nom et d'homme de main pour la sale besogne : briser, et écraser les pauvres.

     

    Tissu dense de milliers de petits agriculteurs à la ruine – soutien inconditionnel à l'agro-industrie et la FNSEA son syndicat – avec des produits standardisés, la malbouffe et des centaines de suicides par an. On a matraqué, là encore, ceux qui criaient misère, hurlaient à l'injustice. On a salué le richissime truqueur qui dirige la FNSEA.

     

    La représentation est un corps étranger qui ne représente plus personne  sociologiquement, financièrement et intellectuellement. Elle est massivement corrompue. Tout un chacun constate sur le terrain la présence massive du « piston » et du chèque factuel, ou différé – pantouflages promis. Les affaires de corruption directes se multiplient. L’association Anticor en donne un aperçu, sans doute bien inférieur à la réalité, très régulièrement.

     

    Le régalien comme alpha et oméga de l’État républicain. L'inspiration Hollandière, fascisante par essence, est la même que celle du locataire élyséen précédent. Forces de l'ordre en surnombre, surarmées, pratiquant une contention ultra-violente de l'expression citoyenne. Bavures et état d'urgence dans le droit ordinaire. Et voilà pour l'Etat réduit à une caricature US.

     

    Bref, la démocratie est plus que menacée par un gouvernement, un Président qui ne tolère pas la contradiction, la contestation, la vie démocratique en elle-même. Elle est laminée par une échelle des revenus aux écarts vertigineux. Elle est étranglée par le rejet systématique des classes populaires dans la pauvreté, sinon la misère, sous l'effet des volontés des pouvoirs – gouvernement, patronat, médias – déterminés à « subsidiariser » l'ensemble de la vie collective, selon la norme fixée manifestement par ceux que le staff Hollande a salué, en propos liminaire au quinquennat : les multinationales. Légitimées et soutenues par les mercenaires de cet organisme anti-démocratique nommé UE.

     

    Il faut voir aujourd'hui dans le salut initial de Valls au patronat l'exact pendant du repas de Sarkozy au Fouquet's...

     

    MAJ II

    ...Comme il faut voir dans la préliminaire fiesta de Macron l'entre-soi monarchique que prendra le nouveau locataire de l'Elysée, comme le fit Hollande qui s'épancha de sa gloire avec pas moins de 90 journalistes sur 5 ans.
    Pour une même politique continuée, en plus démagogique, si possible, dogmatique et détachée sciemment, totalement, de la grande masse du peuple français.

     

    Cette combinaison d'autoritarisme fixée sur la satisfaction d'intérêts privés conjuguée au fantasmagorique « état d'urgence » avec lequel le pouvoir s'autorise toutes les dérives, tous les contrôles et tous les faits du Prince, nous mène clairement à la fin de l’État de droit démocratique. Terrible besogne menée par un gouvernement socialiste, comme le fut la « pacification » de l'Algérie. Nécessaire travail aux yeux de la poignée de beautiful people cousus d'euros qui sentent bien qu'ils sont allés bien trop loin dans la prédation la plus infecte, et que dans les campagnes misérables ou les banlieues oubliées se préparent peut-être les cordes qui les pendront.

     

    S'il fallait instruire la jeunesse, ou la masse des gens qui voyaient vertu dans le simple fonctionnement des institutions, il faut remercier ce pouvoir rose* de dessiller les yeux, ramener les pendules aux heures les plus sombres de notre histoire.

     

    * Il semblerait qu'il ne l'ait pas fait assez puisque E. Macron vient d'être élu avec une avance de plus de quinze points sur les résultats des présidents antérieurs, sur les quinze dernières années.

    Lequel Macron promet d'aller beaucoup plus loin dans la fascisation du régime "démocratique" puisqu'il veut légiférer d'entrée par ordonnances. Ordonnances prévues par la Constitution, déjà d'exception, montée par et pour De Gaulle. Les ordonnances sont des " mesure prise par le gouvernement dans un domaine qui relève normalement de la loi. Prévues par l'article 38 de la Constitution, les ordonnances doivent être couvertes après une loi d'habilitation votée par le Parlement, qui en fixe les domaines et la durée."

    On voit bien que les ordonnances sont le pendant général de l'appareil d'exception mis en place dans le cas particulier de la "lutte contre le terrorisme". Normalement, les ordonnances "sont principalement prises pour ne pas encombrer l'ordre du jour législatif et par un souci d'efficacité."

    En l’occurrence, le gouvernement veut les utiliser pour écraser la contestation portée par des dizaines de millions de personnes, l'opposition de 70% des français à une loi ramenant le Code du Travail des décennies en arrière et faisant de nouveau du Patron le dieu local. Finies les conquêtes sociales, la saine lutte contre le pouvoir mortifère de l'Argent-roi, moribonde, la démocratie.
    Loi autoritaire au profit d'une poignée d'énormes intérêts privés multinationaux qui se moquent du destin d'un peuple, car ils s'inquiétent de profits mondiaux et de comment réguler mondialement le bétail producteur. Ce fascisme économique doit logiquement être complété par un fascisme politique - combinaison d'autoritarisme, de forces contraignantes omniprésentes, de bavures policières systématiquement couvertes et de criminalisation/répression croissante de l'expression citoyenne de défense ou de revendication des droits citoyens - qui va sanctifier l'état d'urgence en le  plaçant dans la loi. Macron et ceux qui lui tiennent la main depuis si longtemps, qui l'ont formaté et propulsé financièrement et médiatiquement vers l'Elysée, veulent oter tout simplement l'exception accolée à l'état d'urgence.

    Ainsi, les milliers de perquisitions abusives ou sans résultats, les dizaines de manifestants pré-condamnés sans aucune justification légale, à rester chez eux - ce qui, de fait, entérine la manifestation déterminée de ses droits comme un crime -, tout cela sera légal, sans limite de temps ou d'étendue, prolongeable sans requérir une procédure lourde, convonquant des "gardiens" de la Constitution, de l'Etat droit. Ils sont habituellement complices des menées gouvernementales, pour être issus des mêmes milieux dorés proches du patronat le plus infect, mais on ne sait jamais, un renvoi de morale peut toujours survenir.

    Bref, Macron lance sa machine à briser l’État de droit et la protection sociale, comme la dignité et les droits des salariés, là où Hollande s'était arrêté.

    Et les français, terriblement aveugles, assommés par la régression généralisé comme  par les médias propagandistes, n'ont rien vu, ou pas voulu voir que celui-là qui se présentait comme neuf, n'était que vieille monnaie toujours sortie des mêmes poches sales. S'il brillait c'était juste sous l'éclairage menteur de l'hyper-réalité.
    Le Macron qu'ils ont vu n'a rien à voir avec ce missi dominici des banques, des vampires multinationales, des destructeurs en chambre du peuple français.

    Maintenant, le vin est tiré...La grande masse va s'apercevoir trop tard que pour les libertés, pour les droits, mais aussi pour le nucléaire ou les lanceurs d'alerte - chers à cette jeunesse qui ne s'est pas déplacée, ou ces bobos qui iconisent Assange en votant pour les politiques qui l'emprisonnent - pour tous sujets sociétaux qui mobilisent les réseaux sociaux, les associations, Macron ne fera au mieux rien, ou sinon appliquera la grammaire qu'il appris dans les banques et servira les intérêts de ceux qui possèdent déjà presque tout, puisque 20% des français n'ont même pas un euro de capital et ne peuvent compter que sur leurs mains et leur courage.


  • Commentaires

    1
    Mardi 2 Août 2016 à 11:24

    Merci pour le partage!

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