• La Haine, qu'y disaient...

     

    Nouveau spectacle organisé par la Macronie. La Haine.  Un spectacle total. Vous en ressortirez indignés, exaspérés, révoltés. Une super-production de Cécile B. Avia pour MacronLand and C°. Avant-propos à l'attention de Mme Avia, député LREM, rapporteur de la Loi-Haine.

     

     

     

     

    La Haine, qu'y disaient...

     

    La Haine, qu'y disaient...a Haine. Rien à voir avec M. Kassovitz. Nouveau storytelling du groupuscule élyséen. Nouvelle tentative de rideau de fumée pour qu'on ne regarde pas le comportement réel et les menées de ces fascistes. Fascistes, au sens de leur pratique qui est le coup de force permanent et l'utilisation de la violence policière systématique.

     

     

     

    On le voit dans l’Éducation: le « ministre » Blanquer a imposé toutes ses régressions sans discussion, ou simulacres. Les représentants des personnels se plaignent d'un « mépris et refus du dialogue permanents ». On le voit dans la Santé : la « ministre » Buzyn a défendu ses réformes autoritaires pour le dépeçage programmé de la Santé publique , déjà étranglée au point qu'un malade est mort à force d'avoir trop attendu les soins dans un couloir surpeuplé des urgences. Même dans la Police, où ceux qui osent dire que ça ne va pas sont bâillonnés, mis à pied, punis. On le voit dans l'Education, les profs n'en peuvent plus de voir depuis trente ans, rapport après rapport souligner, sans aucun effet, le sur-effectif des classes, la rémunération insuffisante des enseignants et l'absence de soutien par les instances Académiques et Rectorales grassement payées, pourtant.

     

    Le pays est ruiné par la mondialisation. On fonce en klaxonnant dans le mur, en mode « vieille politique » pour donner encore des tonnes d’euros à la faune patronale qui les investit en paradis fiscal et sur les marchés boursiers, sans créer un seul emploi de plus. Les loyers explosent, les prix explosent. Les maquignons immobiliers sont laissés libres de rançonner locataires et propriétaires. Les vampires multinationaux à base française qui tiennent le secteur de la la Malbouffe et de la Malconsommation font grimper les prix, encore plus qu'avant la crise des Gilets Jaunes.

    Partout la dérégulation sauvage, le démantèlement des protections, des aides légitimes désespèrent le français d'en bas, c'est-à-dire au moins soixante pour cent de la population...

     

     

    Et vous venez, madame la député Avia, nous parler de "Haine".

     

    Je me souviens du dernier qui tenait quasiment les mêmes propos. Il s'appelle Valls, il n'a pas eu la décence de finir son mandat dans une petite ville française, avant de s'en aller candidater à l'étranger avec l'extrême-droite en soutien.

     

    Outre le fait que l'agenda des français en souffrance ne met absolument pas votre « haine » en première ligne, quelques arguments que vous ne lirez sans doute pas, mais d’autres le feront qui vous pousseront, dehors il faut le souhaiter, comme vous poussent encore les Gilets Jaunes, malgré des milliers de blessés grâce aux fantassins en bleu de votre collègue Castaner.

     

    Aucune définition de « la haine ». C'est avec ce concept aussi fumeux que dans la bouche de l'ex-socialiste reconverti vers plus brun, que vous comptez l'emporter. Mais tout le monde va comprendre ce qu'il voudra, tout le monde va se dire c'est pour moi. Tout le monde va réaliser que vous vous en prenez à tout le monde, dans un réflexe paranoïaque et dictatorial. Vous allez voter des choses qui n'ont aucune définition réelle.

    Pire, vous avez dans le collimateur également les "injures". Il faut être dans la peau d'un(e) grand(e) bourgeois(e) au français aussi serré que la surveillance autour de sa demeure, pour imposer à la force "sécuritaire" de proscrire les injures. Comme disait le regretté Nougaro, à Toulouse (et ailleurs), "on se traite de con, à peine qu'on se traite". Le français injurie comme il respire, c'est une ponctuation. Et quand elle est raciste, cette ponctuation n'est pas acceptable, mais faut-il ruiner des existences, casser des vies, "en bas" toujours, pour quelques mots sales tombés d'un sang chaud ? Non, vous le savez bien, et la gravité des sanctions que vous envisagez avec vos collègues est elle-même une injure à ceux que vous allez écraser pour quelques mots de trop ou des images qui offensent.

     

    Méthode « bulldozer ». Vous allez encore une fois passer en force grâce à vos zélés collègues députés, dont le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils sont aux ordres. Vous ne voulez pas comprendre que c'est une méthode autoritaire qui suscite, elle, une véritable haine, à commencer par celle des partis d'oppositions et même de vos frères objectifs, les LR, parce quasiment aucun amendement de l'opposition n'est accepté et le débat contradictoire simplement de nom.

     

     

     

    Aucune prévision, aucune anticipation, semble-t-il, ne vous traverse sur l'ampleur et les conséquences de ce délire juridico-pathologique. Des milliers, des millions, des milliards de textes et d'images déferlent sur les eaux du Net, entre les milliards d'internautes. Personne, et même pas les opérateurs mondiaux, ne peut surveiller tout cela de manière ciblée et pertinente. Sauf à faire du contrôle a priori, à empêcher toute liberté, toute incertitude, à considérer le flot du Net comme le danger permanent et donc aseptiser les réseaux, tuer les germes potentiels avant. Ca ne vous rappelle rien ?...

     

     

     

    Aucun contre-pouvoir et espace de « vivre-ensemble » si cruellement absents aujourd'hui, n'est aussi important que les réseaux sociaux. Ils n'y résisteront pas.

     

     

    A ces premiers bémols, s'ajoute l'omniprésence et l'univocité.
    Votre « haine » fumeuse suscitera une haine véritable dans le pays exaspéré par votre nombrilisme, l'arrogance et la surdité qui caractérisent vos pareils et votre manière de démanteler le pays. Car cette « haine » qui vous vient à l'esprit, périodiquement utilisée, je l'ai dit par les Valls et autres opportunistes, particulièrement dans le sud-est, depuis trente ans, n'est aucunement la priorité des français. Français absolument pas écoutés.

    Vous vous plaignez, madame Avia, du racisme. Cette longue plainte si universellement relayée par les médias officiel, elle va provoquer ce qu'elle prétend dénoncer. Car elle exprime une univocité terriblement frustrante, méprisante, violente. Ils n'oublient pas, ceux qui ont voulu en finir avec la verticalité, c'est-à-dire votre voix, vos décisions, vos valeurs du moment toujours seules à l'affiche, toujours autour du genre et de l'ethnie. Ils se sont fait briser physiquement, moralement et pécuniairement, pendant que vous et vos pareils occupez tous les plateaux, tous les tables télés complaisantes.

     

     

     

    A la haine de l'omniprésence, de l'autisme total et satisfait, vous ajoutez le mépris absolu qui est celui de ne pas même vouloir voir, sans parler de reconnaître, qu'il y a des gens qui ne sont pas d'accord avec vous, dans le pays REEL. Pour une masse immense de gens, les réseaux c'est la Liberté. Libertés concrètes d'échanger et de se disputer et de savoir ce qu'il se passe, de faire des choses ensemble, lancer des projets ou des protestations, créer et rire. Il y a bien sûr des discours et des images sales ou hystériques. C'est le prix de la Liberté. Je ne devrais pas avoir à vous rappeler que c'est la première valeur républicaine. Celle que vous et vos obsessionnels comportements « sécuritaires » - un mot aussi contourné que l'expression « plan social », laquelle signifie chômage et chute - abiment.

     

    C'est un racisme social que vous exercez avec cette loi-Haine sur les « riens » comme votre président a qualifié si finement les trois-quarts des français. Jamais, je dis bien jamais, nous n'avons droit à être ne serait-ce qu'entendu, et ce dans les mairies comme dans les ministères. Vous et vos pareils refusez et écrasez ce peuple qui vous élit pour justement le servir.

     

    Finalement, votre loi-Haine impositive, complètement fasciste au sens de la Liberté qu'elle va enchaîner, des réseaux bridés, morts, est de la même mouture que la loi-Travail. Il s'agit sans doute, tout au fond, d'une directive UE qui ne dit pas le numéro de son « pack », pour casser du français réel, de celui qui critique et vous moque cruellement sur ces réseaux sociaux que vous détestez.

     

     

     

    Vous avez remarqué que je n'ai pas commencé par les sempiternelles génuflexions des politiciens de métier et des journalistes de courbettes. « Je ne suis pas raciste, ni antisémite » etc...Je n'ai rien à prouver, j'ai ma conscience pour moi et je ne vous dois rien. J'ai les valeurs d'un père laïque et d'une mère protestante, qui valent largement celles de de votre groupuscule.

     

     

     

    S'il y a un avertissement que quelqu'un peut-être vous mettra sous le nez, c'est qu'à force de contrarier, de mettre sous couvercle le pays, vous allez finir totalement isolés, discrédités... Les mouvements sociaux ont tendance à se multiplier ces dernières années. Bonnets Rouges, Nuit Debout, Gilets Jaunes, et qui sait ce que va brûler la rentrée prochaine. Votre dernier avatar lexical de communication de crise n'arrêtera pas la haine véritable qui monte. 


    Mais peut-être est-ce le véritable but de ceux qui produisent le show.

     


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