• L'autre pays du terrorisme

    François Hollande et son team embarquent la société dans une dérive sécuritaire basée sur un terrorisme gonflé aux stéroïdes médiatiques. En question le coût matériel, les blessures citoyennes, mais surtout l'addition qui devrait être présentée en 2017, pour un divorce politique patent entre les français et pas seulement leur Président.

    L'autre pays du terrorisme

     

    L'autre pays du terrorismeigipirate c'est 10 500 hommes aujourd’hui, un million d’euros par jour, soit 365 millions d'euros/an.

     

    Sentinelle, si on considère que les missions sont globalement les mêmes, ce doit être un coût pour les 7000 hommes du dispositif d'à peu près  250 millions/an, qui monteront à l'équivalent de Vigipirate puisque le socialiste Hollande veut augmenter les effectifs de Sentinelle. Sur la base d'une simple présomption, puisque l'homme qui a tiré dans le Thalys n'a pas avoué. On en serait donc à au moins 700 millions d'euros par an et plus de 20000 soldats occupant les rues et tous les bâtiments publics, voire privés, si Gattaz pose un petit diktat sur le bureau de Hollande, on peut penser qu'il sera lu et exécuté avec diligence.

     

     

     

    Des mesures qui ont trois effets extrêmement nuisibles pour la société française.

     

    Un, ces policiers et soldats, aussi visibles que le nez au milieu de la figure dans les rues, les aéroports ou les musées ne tromperont pas la furtivité de terroristes un peu entraînés et déterminés, Ils n'empêcheront pas non plus ceux-ci de pénétrer où ils veulent, quand ils le veulent.
    Ce déploiement tire au canon sur une libellule. Effet psychologique mineur, au mieux.
    Le moral des français, au plus bas, ne va pas s'améliorer avec ça. Le terrorisme n'est absolument pas leur préoccupation première, et de loin, même les instituts de sondages bidons ne peuvent déformer la réalité à ce point.
    Contrairement à notre staff socialiste dopé, on le sent bien, par cette guerre de partout et de nulle part. Ils déploient sans complexes toutes les obsessions et postures martiales du peu regretté Bush fils et de son mentor Wolfowitz de la droite dure US, responsable de la mise à feu et à sang du Moyen-Orient pour un terrorisme qu'ils ont créé là-bas par leur folie prédatrice et dominatrice. En France les hommes au pouvoir en font des tonnes chaque jour, rivalisant même avec ce que fut l'appareil propagandiste de Sarkozy, pourtant déjà extrêmement obsessionnel et acharné à trouver des ennemis répondant à son idéologie aussi belliqueuse que fantasmatique.

     

     

    Deux. 70% de français n'arrivent plus à partir en vacances. Ces mêmes français manquent de tous ce qui pourrait compenser la stagnation entretenue des salaires et retraites, la hausse constante du chômage et l'envolée permanente des prix. Les services publics, de qualité inégalée, sont détruits par la dévotion suicidaire et censitaire qui anime le patronat et les politiques. Les français manquent cruellement d’hôpitaux, d'écoles, de crèches, de maisons de retraites, de transports publics, d'IME, de centre de loisirs, de centres pour handicapés, etc. Avec 700 millions d'euros, on fabriquerait 5 hopitaux de 200 lits, ou 70 écoles de taille moyenne, ou 600 logements HLM, etc. Vont-ils encore embrasser longtemps  la soldatesque qui fleurit dans les rues et les allées de nos villes, avant d'exiger quand mette leur argent dans ce dont ils ont besoin ?

     

     

    Trois. Le projet politique encadrant cette dérive terroriste est sous-tendu par un pivot idéologique néo-conservateur, adopté officiellement en France par Sarkozy : la Sécurité est plus importante que la Liberté.
    Ceci a été réaffirmé durant les débats précédant l'adoption de Sentinelle à l'Assemblée, il y a quelques mois. Il suffit de lire les propos des généraux et élus rivalisant de fleurs aux fusils durant cette séquence de « débats », parfaitement univoques - mis à part une député socialiste qui ose évoquer certaines « heures sombres » ou le militaire s'est cru autorisé à mettre les libertés républicaines au placard pour le bien des populations. L'action des socialistes au pouvoir est donc de même nature que celle de Sarko, elle-même en droite ligne venue de la droite US.
    Il paraît nécessaire aussi de dire également au team au pouvoir que 20000 soldats et policiers déployés, ça commence à sérieusement ressembler à du harcèlement, à une société de contrôle poussé, même pour ceux qui ne placent pas la liberté en valeur cardinale de la République.
    Il paraît utile enfin d'objecter à ces socialistes « embedded » qu'on a à peu près cent fois plus de chances de mourir en voiture, ou même en avion que sous la grenade d'un terroriste. Même si l'opinion a été touchée par l’assassinat des journalistes de Charlie. Et d'ailleurs, en parlant de montée en épingle, une société démocratique peut-elle supporter de vivre indéfiniment dans la peur et le contrôle, et le contrôle qui alimente la peur, quand la crise réelle qui la mine est pathologiquement niée ?..
    Le terrorisme, en France et en tant qu'arme massivement destructrice, universellement menaçante, est un fantasme auto-alimenté. Il n'a fait quelques dizaines de morts depuis une décennie. Ce qui n'empêche nullement le gouvernement et le chef de l’État de sonner le clairon, convoquer la rhétorique du combat universel avec le haut-parleur médiatique au taquet.
    Quant aux causes réelles poussant ces quelques porteurs de mort, l'impérialisme US et la misère, on n'en dit mot. On préfère laisser grandir la haine des occidentaux et tenir des discours qui la stimulent, pour qu'un jour enfin les Hollande, les Sarkozy, les Bush et autres voient venir la horde basanée et déchaînée du fond des Tartares.

     

     

    La société, déjà travaillée aux viscères par Sarkozy et sa philosophie d'extrême-droite* va encore dériver à droite, sous la pression d'un gouvernement toujours affublé de rose. Le vote le Pen va devenir incontournable, les classes populaires vont se déchirer, symboliquement empêchées d'attaquer les riches et le patronat que défend ou laisse faire la « gauche » au pouvoir, sur une même ligne que Marine le Pen qui attaque le capitalisme mais prolonge le programme pour une entreprise « familiale » de papa. Idem, Sarkozy bredouillant quelques omélies pou le Pauvre, mais qui jamais ne relâche son soutien indéfectible à l'aile la plus radicale du patronat, comme à ses riches amis.
    En 2017, les pauvres, - catégorie à vocation majoritaire -, vont porter les Le Pen au pouvoir, dans une ambiance Reichstag. Tout à leurs rêves d’Armageddon, Hollande et son équipe ne veulent pas voir la misère qui monte, les classes moyennes qui se noient, la charrette des sans-emploi débordante et le travail en miettes avec, pour la première fois, des créations d'emplois jetables plus nombreuses que les CDI. Sans parler, on l'a vu, de tous les domaines de la consommation qui sont sinistrés par une politique insensée de refus de réglementer les prix dans quelque domaine que ce soit.

     

     

     

    Dans cette décomposition sociale avancée que Hollande parachève, il ne faudrait pas oublier que le signe politique majeur de ce président est schizophrénique. Les français n'oublient pas, à écouter ce qu'il se dit dans la rue,, contrairement à ce qu'annonent les médias dopés aux aides à la presse
    Élu à gauche, pour une politique de gauche, il officie à droite pour une politique d'extrême droite ou quasiment, puisqu'elle est axée sur la guerre supposée ou réelle, le service des riches et le même mépris social que sous le prédécesseur. Non seulement Hollande jette par-dessus les moulins ses promesses de remettre du secteur public, de l'emploi, de l’État protecteur, de la relance dans une économie ruinée par la ponction de 600 milliards d'euros par le quarteron sarkozien pour un résultat catastrophique, mais il reprend la même ornière, en aggravant le blanc-seing donné aux multinationales que représente Gattaz, Gattaz dont un, et sans doute plusieurs mercenaires, travaillent directement au ministère de l’Économie, nous a révélé le Canard Enchaîné.

     

     

     

    Virage à 180° pour une politique dans le même sens et pire que celle du détesté prédécesseur. Comment les français pourraient-ils une seconder adhérer au propos et à l'action de Hollande, tenu à bout de bras par les médias ? Cette fuite en avant dans le terrorisme, une fois éteintes les braises jetées à poignées par E-télé, BFM et autres dangereux agitateurs médiatiques, apparaîtra comme ce qu'elle est. Un projet paranoïaque, aux relents fascistes, sans contenu réel, très coûteux, parfaitement déplacé dans le contexte de nécessité matérielle et de déboussolement dont souffre la société française.

     

     

    Ce qui est peut-être le moins pire face au terrible naufrage en cours de cette gauche socialiste, en la personne de ses chefs. Naufrage moral que cette France, méprisée et sifflée pour venir voter, saura interpréter comme ce qu'il est au fond, la fin ignominieuse de toute une classe politique née au sortir de la guerre.
    Une représentation qui a promis, profité et complètement failli.

     

     

     

     

     

     

     

    * Primauté du chef, l'étranger comme inassimilable, le terrorisme comme une hydre aussi informe qu'immense, le mépris social dans les coupes des filets sociaux, la stigmatisation permanente des « feignants », des assistés, l'omniprésence médiatique, la rupture avec les relais institutionnels comme la Justice et les syndicats, l'omniprésence médiatique...

     


  • Commentaires

    1
    Jeudi 27 Août 2015 à 08:02
    A la lecture de ces commentaires une occasion est donnée de prendre conscience s' agissant des causes de quelques aspects principaux de la sitution actuelle... à lire absolument.
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