• Impasses

     

    Sur une série d'impasses qui guettent le citoyen à l'occasion des élections UE. Impasses menant nécessairement à des compréhensions et des choix politiques...

     

     

    MAJ 29 mai 2019

     

    Sur le spectacle électoral et sa crédibilité légèrement entamée...

     

     

     

    Impasses

     

    Impasses i vous cherchez pour qui voter, ou pour qui je vais voter, ou encore s'il faut voter, si je vais m'abstenir, je vous conseille de revenir dans quelques jours, quand sortira le nouveau texte, sur le blog.


    Je crois que c'est ma formation enseignante qui m'a amené à faire ce texte. L'enseignement de l’École Normale, du moins quand j'y suis passé dans la deuxième moitié des années 80, était axé sur une pédagogie constructiviste
    Pour résumer, faire « constructiviste » c'est placer les élèves dans des situations qui les amènent à penser certaines choses, à expérimenter certains choix et opérer certaines compréhensions.

     

    Tout se passe comme si nous étions dans un tunnel que nous empruntons à chaque élection. Sa section devient de plus en plus étroite et les zones divergentes barrées de plus en plus fréquemment. Tentative de cartographie d'un tunnel dans lequel on s'est enfoncé et plutôt perdu depuis un certain nombre d'années.

     

     

     

    On me dit, à gauche, qu'il faut envoyer un commando pour se battre sur les rangs de l'assemblée européenne pour renverser la machine, exposer à nu ses contradictions et finalement la transformer de l'intérieur.
    Si je crois aux hommes et aux convictions qu'ils portent – je pense, vous l'avez compris, aux compagnons de route FI – je ne crois pas une seconde qu'ils pourront changer la mécanique libérale de l'UE, ni dans ses valeurs, principes et traités, ni dans son fonctionnement. Ils feront, au mieux, office de lanceurs d'alerte. Ce qui est bien, mais bien insuffisant. Et ils seront amalgamés symboliquement à ce bulldozer européen que les français en grande majorité rejettent. Je crois que ce combat n'est pas le bon. Premier impasse
    Précision, je ne vois pas, à Gauche, d'autre mouvement ou parti susceptible de réellement pouvoir changer les choses. Je ne vais donc pas reporter ma voix sur un groupuscule maximaliste triste, dont la posture révolutionnaire ou collaborative ne pourra pas exister par les urnes, ni autrement.

     

     

     

    Ma position me conduit donc à l'abstention. Mais l'abstention c'est une voix absente dont le vide profite à Macron, dit-on. Si je ne vote pas, je vote quand même pour Macron. Impasse.

     

     

     

    L'impasse est une situation que nous avons découvert en France quand on nous a placé devant le choix le moins pire. Cela remonte à Chirac élu avec un score monarchique, pour contrer l'hydre Le Pen. Hydre qui allait devenir démocratique, par un tour de passe-passe politique, quelques années plus tard. Manipulation qui inaugurait le trucage généralisé dans lequel nous baignons aujourd'hui.
    Marine le Pen est l'enfer qui nous promet la dictature si elle accède au pouvoir. Elle est aussi la dirigeante d'un parti qui bénéficie des fonds publics pour participer à la Démocratie en actes, les élections. On pourrait ainsi lister les partis qui, à des degrés divers, se présentent, ou sont présentés, par les médias comme l'inverse de ce qu'ils sont réellement. Ainsi, le parti qui s'appelle, sans rire, les Républicains. Il n'y a pas l'épaisseur d'une feuille de papier en cigarette entre un de leurs leaders emblématiques, Fillon, et celui de La République en Marche, Macron. Même dévouement au patronat, même objectif de progression résolue vers le tout-marché, même volonté de détruire les services publics, même ambition d'une grande UE qui occultera, annihilera peu à peu l’État français, même désir de satisfaire tous les caprices des PDG de multinationales, sans aucune contrepartie, car même corruption endémique. Fillon a eu les costumes, Macron a eu son site hébergé par le Medef, et ses financeurs massifs viennent également du patronat.
    Les médias en continu, comme FranceTVinfo, nous présentent pourtant LR comme « l'opposition » à Macron. Impasse.

     

    L'égalité citoyenne, l'égalité politique d'une République mesurent la Démocratie par la diversité des choix qu'elle promeut et rend possible. Il y a 33 listes différentes aux élections UE. J'ai reçu à peu près une vingtaine de profession de foi par la Poste, et les médias ne présentent en débat qu'au maximum une dizaine de formations politiques. Impasse.

     

    Un grand nombre de Gilets Jaunes veulent innover, rénover cette démocratie chancelante. Ils proposent un type de referendum par lequell'acteur démocratique fondamental et majeur, le peuple; retrouvera le droit de construire lui-même et d'exercer sa Démocratie. Refusé. Sur une bonne partie du territoire, les votes « sauvages » par referendum auto-organisés par des Gilets jaunes avec urnes, huissiers, et listes électorale,-  incomparablement plus valides que des élections à Levallois-Perret -, sont mis hors-la-loi par les préfets. Lesquels préfets sont des fonctionnaires, même pas des politiques. Impasse.

     

     

     

    L'Union Européenne propose de voter encore pour un organisme qui, déjà, coûte énormément aux peuples de l'UE pour ne rien leur rendre, ou presque. Cette même UE qui a donné pouvoir concret et cadre légal pour affamer, briser le peuple grec à coups de dettes odieuses. Cette UE qui ne se préoccupe que de faire de prospères régions et métropoles de prestige pour le turbo-marché de l'avenir, abandonnant les petits pays à la misère et aux miséreux, qu'elle qualifie de « populistes ».

     

    Une UE qui a un Parlement européen sans pouvoir, un gouvernement commun soumis aux chefs des États que l'UE est censée fédérer en un tout plus grand que la somme des États séparés. Une UE qui prétend à l'union protectrice, mais prêche sans cesse la concurrence et la compétition entre ces mêmes peuples. Impasse
    On invite soi-disant les peuples à choisir leur UE, mais c'est un groupuscule de personnes non-élues, ouvertes à tous les lobbying et axées sur une ligne tout-marché depuis toujours, qui fait le cadre, les choix et les non-choix, la Commission UE. Impasse.

     

    L'UE, on nous l'a refilée avec la promesse de lutter contre la puissance US. Elle a accepté, mieux, vanté, tout ce qui était proposé par les USA. Depuis le rejet d'Assange, jusqu'aux traités marchands les plus favorables aux USA – CETA, TAFTA.... Et bien sûr la réactualisation du dinosaure nommé OTAN, aux ordres des USA, pour ranimer une guerre froide sans limite de temps et de forces, inaugurer une lutte contre le terrorisme qui s'apparente de plus en plus à un écrasement de la pauvreté osant crier misère. L'UE, elle-même fondée par des factotums des USA, pour servir les USA comme le montre l'émission, pour qui sait lire entre les lignes serviles du biographe de Monnet, ou qui lit le dernier bouquin de P. de Villiers, qu'A. Lacroix-Riz cautionne, pour ce qui est des éléments sur la véritable histoire de l'UE.
    Naturellement cette Europe des marchés, sous-marin des USA, continue à appliquer l'ultra-libéralisme né et développé par ces mêmes USA. Alors que les USA sont en train de s'effondrer sous le poids de leurs choix suicidaires. Concrètement, sous la colossale captation de richesse qu'opèrent les 0,1% états-uniens richissimes, via les bourses, organismes de blanchiment, totalement coupés du réel, en voie d'explosion prochaine (cf 2008). Nous avons donc une UE qui nous fait voter pour choisir des députés qui ne choisiront rien, si ce n'est la couleur de leurs cravates, pour une indépendance qui n'est qu'une franchise commerciale US, une force au service obstiné des obsessions portées par la « destinée manifeste » de cornaquer le monde, qui travaille quelques mégalomanes US. Impasse.

     

     

     

    Chacun est capable de faire ses choix intérieurs. Le tableau extérieur incite cependant à la plus grande prudence et lucidité pour la boussole citoyenne face aux mirages et à la violence tapies au fond de la plupart des impasses.

     

    MAJ 29 mai 2019

     

    On croyait les européennes destinées à être un appel d'air pour tous les recadrages, toutes les vengeances symboliques. On croyait qu'un peu du feu des derniers mois embraserait la Cité. On pensait que la cible serait bien dessinée sur le front de la république des égoïsmes en marche pour conforter toujours, protéger et servir la crème, les "premiers de cordée".

    Abstention encore une fois gagnante. Les français ont pris la mesure de l'enjeu. Envoyer des députés à l'UE est peine perdue. Cette officine atteinte de gigantisme est loin, incompréhensible et par nature nuisible, cheval de Troie US et créatrice de l'euro, un mirage fait pour  occulter la faramineuse hausse des prix.

    Jusques là tout va bien, si on peut dire. On est dans un système électoral ou l'élément majeur est refusé majoritairement, mais ça ne dérange pas qu'on continue avec ce machin complètement inadapté, défaillant et générateur d'une fausse représentation. De France-Culture au Figaro, en passant le continuum du caniveau - BFM, Cnews, FranceTVinfo... - on persiste dans le vocabulaire alien : "vainqueurs", "vaincus", "majorité", "décisions", "choix politiques". Alors que ces gens "élus" à l'UE représentent de manière aveuglante l'impuissance. Ils n'ont pas la légitimité des voix, n'ont pas le choix des sujets - confisqués par la Commission - et pas le nombre pour imposer un éventuel refus des choix ultra-libéraux, pro-US et pro-multinationales imposés par le conclave des chefs d’États planqués derrière la Commission.
    Sans parler du gouvernement français qui n'a d'autre choix que d'accepter pack après pack de dépossession des moyens de conduire notre destin de français.

    Ca fait rien, c'est pas grave, le spectacle continue. D'ailleurs, ça plait quand même à quelques-uns. D'ailleurs N. Loiseau est arrivée deuxième et Bellamy devant Aubry, et...
    Attendez, attendez, on rembobine.

    La candidate transparente, toujours à la peine, sans voix, sans réplique, presque désincarnée - N. Loiseau - représentant le président détesté d'un parti aux abois, avec des collaborateurs tous ou presque empêtrés dans des combines noircissant leur image, et une politique qui jette les français dans la rue depuis des mois. Lesquels obtiennent comme écoute et "révolution" 2000 blessés, des préfets qui veulent leur lâcher les chiens dessus, et un Macron qui répète comme un pantin Duracell "je ne changerai pas de cap".
    Tous ces facteurs à charge auraient envoyé une pression positive à l'électorat qui se serait senti prêt à voter Loiseau/Macron. Faut arrêter.

    Non seulement cette nouvelle saison des européennes est aussi fictionnelle que les précédentes, mais, comme ça ne suffisait pas à conforter l'acteur en chef, on l'a aidé à représenter ce que veu(len)t  les français le chef avec un résultat qui annule des mois de révolte, des mois où les affaires ont succédé aux affaires, des mois où la team du bankster a dépouillé méthodiquement les pauvres, les vieux, les sans-emploi et les classes moyennes. 

    Reste à ceux dont c'est le boulot, les journalistes, de trouver par qui et comment ces élections ont pu être truquées, si tel est le cas. Amis lanceurs d'alerte du ministère de l'Intérieur et autres échelons, bienvenue...

     


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