• Focus sur la guerre de Troie

     

     

    Réflexions à spectre large sur un État aux mains d'une poignée de satrapes dont la perte serait un immense profit pour tous.

     

    MAJ 20/12/2017 Apothéose financière à l'Elysée (en bas de page)

     

     

    Focus sur la guerre de Troie

     

    Focus sur la guerre de Troien ces temps extrêmes, il faut voir le noyau du désordre national, sinon mondial, concentré dans l'instrument même qui devait structurer, coordonner l’émancipation, la fin du servage organisé appelé salariat, pour une société où le pouvoir collectif donnerait à la fois moyens et limites à la puissance individuelle. Cet instrument, c'est bien entendu l’État.
    L’État qui ne choie aujourd'hui que ceux qui seront aptes et déterminés à le détruire, insensiblement mais continuellement. Nous avons déjà vu défiler les plus roués – Rocard parlant « vrai », Delors prêtre de l'instrument supérieur destiné à immobiliser les états, l'UE, et les petits-maîtres rabaissant l’État en permanence vers la basse police tout en contant qu'ils œuvrent pour le bien, la société. Avant de s'écarter pour laisser place à d'autres artificiers plus jeunes, aux postures innovantes.

     

     

    Pour combien de temps encore perdure l’État, comme un grand corps malade qui tourne fou et asphyxie les citoyens qu'il est censé aider et à qui il doit obéissance ? Alors que les guerres recherchées par ce qu'on appelle l'Occident comme on célébrerait un ange tutélaire, et le changement aussi climatique qu'exponentiel demanderait une conscience politique et une morale citoyenne au-dessus de tout soupçon.
    En guise d'obéissance au tables républicaines, l’État sert maintenant ceux qu'il devait à tout prix tenir à distance, l'argent-roi et l'armée-police qui installe un règne brutal où il demeurera pantelant, malade, libre de se déliter sans plus de contestation d'un peuple asphyxié. D'ailleurs, il est si contourné, si corrompu de l'intérieur qu'il forme ses chevaux de Troie à l'investir pour le désinvestir. Ainsi, les PDG de banques, tous énarques.

     

     

     

    L'argent, voilà l'huile dans la machine à détruire. L'argent volé, l'argent caché. 4000 milliards (!) enfouis dans ce gigantesque repaire fiscal, nommé Luxembourg. La coterie aux manettes, celle qui veut depuis si longtemps la fin de l'Etat-Providence pour le Marché-Provende, y dissimule ses rapines et les protège par un mur d'impunité. Pleuvent les lois et institutions scélérates ou institutions-mirages édifiées comme arguments d'autorité et de fallacieuse maîtrise dans un État en roue libre, pour ses destructeurs, les libéraux au sens large, qui se rejoignent sur la volonté évidente tellement elle transparaît, de s'enrichir à tout prix sur le cadavre de la démocratie.

     

     

     

    Vendre tout et tout le monde, voilà l'ambition intime, l'objectif inavoué, l'inconscient de l'époque. Vendre ses réflexions, ses convictions, ses discours et ses enthousiasmes, vendre soi et tout ce que la civilisation, l'histoire de notre pays avait fini par construire, pour le bien, la domination annoncée de machines programmées au profit unlimited, qu'on appelle multinationales.

     

    Vendre avec cette langue rase, racornie, rabâchée tant elle est pauvre et stupide, façonnée qu'elle est par des générations d’Énarques sortis non de la Méritocratie – mirage pour benêt commun – mais des jupes de quelque famille coiffée. Prêts dés leur naissance à devenir banquiers ou ministre, après apprentissage des rouages comme hauts fonctionnaires.

     

    Vendre. Ou détruire l'ambition du vivre-ensemble, l'ambition solitaire mais solidaire. L'ambition de penser une société pour sortir enfin de l'age des ténèbres belliqueuses. D'abord, mordre la main qui les a formés, jeter par-dessus bord leur dette morale et matérielle envers la société qui les a nourris, et se transformer en missi dominici de l'Argent, grossir les rangs de toute cette prostitution d’État, régionale et locale qui se gargarise de son verbiage aussi mensonger qu'inepte, en se servant à pleines pognes.
    Dans une écœurante endogamie, ils s'auto-désignent maire ou ministre, président de ci, directeur de la. Un jour socialiste, un jour LR, et au fond tous fascistes, dans leur mépris partagés du peuple et leur volonté jamais reconnue, toujours présente, de le domestiquer, de le mettre à leur merci, d'enterrer à jamais la menace qu'il représente pour eux.

     

     

     

    On ne s'étonnera donc pas de voir toujours les mêmes têtes dirigeantes depuis cinquante ans, à commencer le gotha moisi des surgeons de Mitterrand : Royal, Hollande, tout le vortex du socialisme de droite, sinon d'extrême-droite. On y ajoutera ceux qui surnagent par entregent, par corruption, petits maîtres espérant devenir assez traîtres, lâches et menteurs pour se voir reconnaître enfin par les chargés de visibilité une place chez les crocodiles régnants.

     


    La liberté, c'est quand on n'a plus a perdre. Ce qui ne saurait tarder. Il faut le répéter à tous ces individus de classe moyenne qui suivent les modes et les rejets du moment, imitent à leur petite aune les riches. Avides de se prouver qu'il existe toujours, pour eux, un sérieux espoir, comme un bas de laine, de passer le gros temps, d'échapper au coups répétés de l’État et de ses corrupteurs, en faisant l'autruche, en continuant le jeu institutionnel avec le dernier espoir couronné, comme ils l'ont fait avec les précédents.

    Alors, qu'ils s'enfoncent déjà et voient monter vers eux le déclassement, l'ignominie, la misère.

     

    MAJ 20/12/2017 Apothéose financière à l’Élysée

     

    Un Etat tel que le nôtre l'est devenu accueille naturellement ce qui alimente son addiction à des formes avilies de gouvernement, à des hommes corrompus. Tout cela pour poursuivre sa décadence de la défense de l'intérêt général vers le soutien, la promotion d'intérêts particuliers. Au premier rang desquels il faut placer les "hommes d'argent", puisque l'argent est le moteur de ce pourrissement accéléré des institutions, le booster de personnes amies de l'Argent-roi, à son service d'où qu'elles viennent.

     

    Ainsi, Emmanuel Macron, dernier avatar propulsé à la Présidence par la quasi-totalité des médias et un bon nombre de français dotés de la conscience politique d'une huitre, et ne comprenant des événements  que ce qu'on leur infuse chaque jour dans la presse et l'audiovisuel de Bolloré ou Drahi, sans oublier la propagande d’État, - car la moindre institution utilise aujourd'hui "son" journal, "sa" télé, son site internet, pour tenter de louer, de vanter ces "réalisations" qui en général lèsent gravement et durablement la population. Dernier exemple conséquent, la cession des autoroutes par un de ces nouveaux serviteurs des maîtres de l'ombre. Le dénommé Villepin brada le réseau autoroutier avec des conditions si favorables aux pillards que l’État devrait se ruiner, nous ruiner, pour reprendre la main.

     

    Ultime exemple, significatif s'il en est du point de vue symbolique. Blackrock est reçu à l’Élysée par le président himself. Emmanuel Macron, pour rappeler les structures de la situation, est un homme de la grande bourgeoisie, formé par la banque, qui a travaillé toute sa carrière au service de Rothschild et autres officines de pillage, sauf quand il a œuvré comme presque ministre à Bercy. Bercy, relais institutionnel des banques et de tous intérêts financiers, que ce ministère protège en permanence contre l'intérêt général par ce que la Presse appelle "le verrou de Bercy". Un dispositif qui acte le veto, le fait du Prince, qu'oppose régulièrement Bercy à la mise en prison, à la juste sanction des canailles qui se soustraient à leur devoir fiscal, et font ainsi baisser nos prestations sociales, nos retraites, nos investissements en écoles, hôpitaux, dispensaires et maisons de retraites.

     

    Il se trouve que Blackrock est le plus grand fond d'investissement du monde. Il est états-uniens, on s'en serait douté. Donc, Macron est on ne peut mieux placé pour échanger avec des gens qui comme lui ont travaillé, travaillent par et pour l'Argent-roi.
    Macron qui est sans doute tout à fait informé que "l
    e CEO de Blackrock a, dans une communication début 2016, affirmé que les activistes [fonds activistes = fonds-vautour] pouvaient avoir de meilleures stratégies que les dirigeants et que dans ce cas les équipes corporate governance de BlackRock y apporteraient leur soutien." (cf Les fonds activistes : des hedge funds cousins des fonds vautours)


    Macron qui n'est pas sans savoir que Blackrock possède des participations qui en font sinon le premier actionnaire, du moins un partenaire décisionnaire dans les plus grandes entreprises du pays.
    Premier actionnaire de Cap Gemini, il détient des parts chez Vinci 7,78%, Air Liquide (5,57%), Nokia (5%), d’Essilor (6,34%) et de Valeo (5,24%). Unibail-Rodamco (10%) Michelin et de Legrandentre (4,90  %) et (6,34  %).

     

    Macron a reçu, toute une journée dans le salon réservé au conseil des Ministres, ce fond "activiste". "L'objectif", (blogauto.com) "serait d'alimenter le budget de l’État [pour payer la Dette]...Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire examine attentivement les participations de l’État dans les entreprises. Objectif : récolter par ce biais 10 milliards d’euros...[Il pousse donc les entreprises] à s’internationaliser davantage. Ainsi, les entreprises dont [l’État] est actionnaire vont doper [leur croissance] et il revendra plus tard avec bénéfices ses participations.

     

    En clair, Macron poursuit la stratégie de Villepin, qui fut celle de Hollande et auparavant de Sarkozy : vendre l'industrie française au capitaux US en priorité, puisque Blackrock est US.
    Vendre l'industrie française à des fonds "activistes" qui en feront, si elles ne le sont pas déjà, des multinationales pressées d'échapper à l'impôt, donc d'appauvrir notre pays, tout en faisant le bonheur de fonds qui n'hésitent à ruiner encore plus la Grèce et autres pays en difficulté en exigeant que l’État grec rembourse les dettes que d'autres fonds, d'autres banques, ou les mêmes ont créé grâce à l'aval politique des Macron d'Allemagne et d'ailleurs.

     

    Accessoirement, Macron, sous prétexte de réduire une Dette qui profite aussi à ces fonds-vautours et n'existe que parce les politiques le veulent ainsi, vend littéralement l'intérêt général avec les honneurs, dans la honte la plus totale.

    Il salue par l'apparat le plus solennel, la réception à l’Élysée réservée aux chefs d’États ou aux personnalités hautement méritantes, la canaille la plus sophistiquée du parasitisme financier. La boucle macronnienne est, d'ors et déjà, bouclée.

     

     


  • Commentaires

    1
    Martine TINTIN
    Mercredi 20 Décembre 2017 à 14:28

    Ainsi l'histoire se répète en se caricaturant, une histoire de pouvoir, de caste, d'accaparation de richesses, à savoir ... de désir de pouvoir, d'entregent, de corruption organisée...

    Quand la lucidité se perd, le pessimisme du réel apparaît comme le point d'orgue inatteignable de la volonté la plus optimiste.

    Et comme une sombre sentence de Roberto Bolano : <<Tout porte à croire que ceci n'a pas d'issue>>, sinon en d'extrêmes catastrophes.

      • Mercredi 20 Décembre 2017 à 14:50

        Si profond est le changement à apporter, si grandes les difficultés à surmonter qu'effectivement l'issue paraît bouchée. Mais quand on n'a plus rien à perdre, on atteint une espèce de liberté, je l'ai dit, et là tout est possible.

    2
    Martine TINTIN
    Jeudi 21 Décembre 2017 à 09:11

    Toutefois, les fosses communes et les cimetières (sous la lune) sont plein de gens qui n'avaient plus rien à perdre (que la vie) et dont la plupart n'ont jamais accédé à la liberté relative qu'offre la mémoire des vivants.

    Aussi, reprenant le refrain du célèbre sétois, mourrons pour des idées, d'accord, mais ...de mort len aen aen teu !

      • Jeudi 21 Décembre 2017 à 09:26

        Il ne s'agit pas de mourir, mais d'abord de vivre, si tu me permets ce truisme, Martine...Et pour vvre encore, en liberté et dignement, ça suppose de résister.. Laquelle résistance s'éveille, se manifeste quand les difficultés deviennent majeures, c'est l'exigence, le pari peut-être, du bouleversement.

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