D comme le Déconfinement qui peine à émerger. On nous laisse un plus de liberté et c'est bien ça qui brouille notre horizon intérieur. Et quelques souvenirs cruels flottent toujours. Le journal poétique en prend acte.

Forme quatrain, pour quelques temps. Périodicité accordée aux temps et à l'humeur du rédacteur.

e sortant amer inspecte les pancartes et dissèque les images

en quête d'une Porte avec poignée ouvrant sur un chemin

la vérité doit avancer nue à la toute fin

sans sa fragilité essentielle le réel n'a aucune chance d'être

les hommes d'acier ont remonté le temps jusqu'aux cliquets

de tes rêves lambeaux sur le fil à linge

une main retient à  peine les ombres desséchées

une main pour l'étoile du matin

la grâce dans tes yeux me disait oui

le blanc contempteur sur ta bouche me disait non

dès la cinquième saison le masque sera transparent

totalement furtir et sensible aux baisers viraux

la stupeur des libérés s'épanouit devant les simulacres

la mer est tombée au fond du ciel savez-vous

les choses désignent leurs mots

j'écris sortie et je suis dehors point

ce rideau de perles noires on l'appelera déconfinement

la scène derrière peut s'éclairer bientôt

les acteurs désoeuvréss croisent aux abords de leurs rêves

leur puissance d'être ne sait encore débrider le temps humain