• Com et zones de non-droit

    Panama papers. Encore un énorme scandale - petit, quand même, il ne repose que sur un seul fichier d'un seul cabinet d'avocats - émergeant de là où la finance, les multinationales et le crime organisé se cotoient. Hollande a sauté sur le sujet, et les zones n'ont qu'à bien se tenir...

     

     

    Com et zones de non-droit

     

    rançois Hollande s'est précipité pour faire une déclaration, à peine les articles du Monde commençaient à sortir,
    On sera peu étonné. Tout le monde a maintenant réalisé qu'il a choisi, comme son gouvernement, de lénifier, diluer, brouiller le message et surtout l'action politique en misant tout sur la communication, publicité de l'information. Comme avant lui, Sarkozy.
    Avec le résultat désastreux que l'on connaît pour sa popularité. La dérisoire répétition de ces déclarations de com rehausse, au contraire, le sombre éclat des
    décisions prises pour enkyster les français dans la misère grandissante. Ou favoriser le désordre et la confrontation dans le monde grâce au suivisme aussi belliciste qu'inepte des USA, en guerre perpétuelle pour imposer l'hégémonie d'une poignée de ploutocrates malades à la planète.

     

     

     

    Ainsi, François Hollande s'est avancé cravate en avant, posture martiale en bandoulière, pour enfoncer les portes ouvertes et tenter de s'approprier les révélations des Panama papers.
    Et de nous promettre que « la France peut là-aussi prendre un temps d’avance, y compris pour protéger les lanceurs d’alertes ». Pour protéger les courageux dénonciateurs de la canaille qui spolie le pays, il faudrait déjà empêcher sa majorité de faire des tentatives législatives pour assurer l'impunité et l'opacité des tractations des grandes entreprises. Lesquelles tentatives vont recommencer n'en doutons avec la nouvelle proposition de loi scélérate de la Commission Européenne, ce go-betweeen entre le pouvoir de l'argent et les politiques.
    Et de nous assurer que « toutes les enquêtes seront diligentées, toutes les procédures seront instruites et les procès éventuellement auront lieu ». Pas besoin de son imprimatur, les juges sont là pour ça.

     

     

     

    Quant à réellement agir au lieu de parader, que n'a-t-il avant tenté de briser les portes des zones de non-droit fiscal. Pour cela il faudrait d'abord casser la dynamique prédatrice des multinationales, grandes utilisatrices des Sargasses de l'argent caché et criminel. Et les taxer à hauteur de leurs faramineux bénéfices, elles qui ne payent que dix pour cent d’impôts, voire moins grâce à une législation pour le mois complaisante.

     

     

     

    Ce qu'on pourrait attendre d'un président normalement concerné par l'état et le devenir des citoyens français, ce ne sont pas encore et toujours des promesses qui n'engagent que les pôv cons qui y croient ou les salauds qui en profitent. Ce n'est pas une présidence basée sur ces pathétiques contre-mesures communicationnelles, résumables par la tartarinade – « les pauvres sont ma raison d'être ».
    Mais quelques fortes lois articulées dans un projet défini, déterminé et courageux qui va rompre avec les mirages et les mensonges.

     

    Il est plus que temps d'en finir avec ce cancer de la finance, ce mépris de l'argent pour le pauvre et le démocrate. Il est plus que temps de faire tonner une batterie d'actes législatifs de bon sens, dont un chacun pourrait écrire les textes courts et efficaces. Contrairement aux lois proposées et votées par nos amis à écharpes, toutes de plus en plus dénuées de rapport avec l'urgence du réel, illisibles et assorties de précautions qui sauvent toujours la canaille richissime. Là encore, la représentation nationale est à l'image de son président. Parasitisme et nocivité, sur fond d'arrogance et de cynisme sans rivage.

     


  • Commentaires

    1
    Mardi 2 Août 2016 à 11:30

    Merci pour le partage!

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