• C - 37

     

    C comme confinement. La contrainte sera, aujourd'hui, de type "boule de neige". Elle portera sur le nombre de vers par strophe. Pas besoin de plus d'explications, chacun peut voir dès le début ce qu'il en est. Temps imparti : pas moins d'un quart d'heure, toujours GMT...

     

    "Arbres, travailleurs tenaces ajourant peu à peu la terre
    Ainsi le cœur endurant peut-être, purifie"

    (merci à P. Jacottet pour l'inspiration)

     

     

    C - 37u mitant de la rue l'arbre



    l'arbre ne bouge pas une feuille

    un ouragan vert saisit le passant



    crier l'arbre ne sait, qui s'enracine en silence

    pleurer l'arbre n'oublie pas à chaque naturel retour

    pluie l'imite vent le charrie



    au mitan de la rue l'arbre a mal à sa peau

    tu te souviens en bout de branche l'enfant pouvait

    tomber de l'enfance dans l'ombre et les grilles

    dans le sombre, tu savais qui guettait au pied



    calculer l'arbre ne fait, qui pousse au côtés de la lumière

    on aimerait des bouts d'hommes comme bourgeons

    naturellement nus à pousser en cadence

    dans le vide sacré du printemps

    la bouche pleine de sève de savoir



    va écarter les machines et les monstres téléologiques

    au pied de l'arbre viens sans masque ni crainte, ni remord d'ailleurs

    il faut reprendre ton ébauche

    tes statues de ferraille saignent

    la rouille s'habituera tu sais

    à enrober machines et maladies



    Au mitan de la rue l'arbre ne fait plus signe

    à voir branches lasses et feuilles perçées on a mal à l'intime

    à ignorer le bruit de la vie pressée

    à bloquer ses pieds aux portes du temps

    on a mal à l'arbre

    on a envie de ne rien nommer de ne rien

    masquer de l'arbre échoué en goudron.




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