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Bien-être
A la force de ses machines, l'homme est parvenu à se faire sa petite niche à lui dans les immenses ères géologiques. A peine installé, il fait tant de bruit et bouscule tout avec tant de fureur qu'il va s'effacer bientôt lui-même de l'Anthropocène.
Inventaire poétique de ce qui va disparaître juste avant lui...Aujourd'hui, le bien-être, un certain confort de certitudes aussi vagues que persistantes.
22 poèmes pour une Anthropocène étalée sur 220 années, ou à peu près.
sur place tu pourris
tremble un lambeau de peau arraché
aux éons écroulés
les comptes poussent la porte à rebours
troué de la tête aux pieds, le transat
mité, le tapis volant
dernière envolée du krach vers le crunch final
confortable insouciance transpercée
y a t-il au monde plus nu que nu
plus seul qu'avec les autres masqués
il y eut un début
il n'y aura même pas de fin
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