•  

     

    Troublesans les rues saoules du bruit de l'errance

     

    vent viens, racle les bancs, chavire les feuilles, taillade les corps

     

     

     

    dans les rues innervées

     

    sens l'ozone, flaire la peur, respire la fin

     

     

     

    je suis la colère et je suis les pleurs

     

     

     

    je suis l'alcool et je suis la transe

     

     

     

    je suis la pierre et je suis le sang

     

     

     

    je suis les coups et je suis les remords

     

     

     

    je suis la haine et je suis l'offense

     

     

     

    je suis

     

                        celui

     

                                        qui

     

                                                 sait

     

     

     

    qu'aucune transe

     

    qu'aucune danse

     

    qu'aucune laisse

     

    qu'aucune messe

     

    ne m'arrêteront

     

     

                                        je

     

     

     

                          suis

     

     

       sabre

     

     

                      je

     

     

     

                                       suis

     

     

                           

                                                    blessure

     

     

     

                                                                       Je

     

     

     

                                               suis

     

     

     

                        l'amour

     

     

     

    je

     

                       suis

     

     

     

                                             la

     

     

     

                                                             rupture.

     


    votre commentaire
  •  

    Un écrivain suit, lui aussi, le décompte régissant toute création : 1% d'inspiration, 99% de transpiration. Ici présentée la transpiration, vu que l'inspiration n'a pas été au rendez-vous. On suivra cette tentative en mettant bien les doigts dans les ornières, en dérapant comme l'auteur dans les virages. Et peut-être en tirerez-vous quelque chose relevant de l'inspiration, la vôtre, naturellement.

     

     

    Lire la suite...


    votre commentaire
  •  

     

    Invasionn ces temps-là la communauté cerclait nos vies

     

    une fenêtre nouvelle vint refléter le monde

     

    une pièce dans la boite et s'éclairaient les confins

     

    nous nous mirions dans ses images

     

     

    les soirées viraient rituel de pauvres

     

    convoqués les voisins pour suivre les contes

     

    ça ne s'appelait pas modernité ni médias

     

    le sacrement des images portait à causer

     

     

    les princes, les puissants s'illuminaient

     

    nous célébrions groupés sur canapés

     

    le rouge et le poulet du dimanche faisaient osties

     

    on finissait à la voix les reportages

     

    dorions à l'or du pastis la somptueuse marche du monde

     

     

    télévision effaçait l'ordinaire enfer

     

    nous étions loin encore du resplendissant surnaturel

     

    bientôt elle s'invita dans toutes les salons

     

     

    les bouches se ferment devant la parole scintillante

     

    elle a pris place première

     

    chaque jour la dose et silence

     

    devant nous le bruit d'un autre monde.

     


    votre commentaire
  • La politique emportée par le tsunami Marché perd ses valeurs, les mots pour les dire, les hommes  pour l'incarner, les programme pour la réaliser. L'espoir est toujours là, et la force collective, la détermination de populations de plus en plus grandes, écrasées par le Zeppelin marchand, peuvent renverser la donne.

    Ce qui ne saurait cacher la force des éléments contraires, notamment du Profit, appuyé sur la part sombre de l'humain, la puissance des armes financières et la propension du Marché à profiter de tout, particulièrement des ravages qu'il provoque.

     

     

    Lire la suite...


    votre commentaire
  •  

     

    Au stade de dépossession collective où nous sommes rendus, il faut soit donner les clés à l'envahisseur et se résoudre à voir la fin d'un modèle social des plus protecteurs du citoyen, car basé sur des valeurs, ou refuser le pouvoir à la racine de nos maux, pour lui substituer autre chose, avant qu'il  ne soit trop tard.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  •  

     

    Après toutourbé au sol pour un bout de tendresse

     

    menteur jusqu'à la résignation

     

    ignoré de toute étincelle diabolique

     

    permanent de la médiocrité clôturée

     

     

     

    j'ai massacré la moindre bout de moi-même d'envergure

     

    j'ai piétiné des offrandes et ourlé de larmes les cils des femmes

     

    j'ai bricolé de minables pièges sans m'avouer les avoir tendus

     

    j'ai traversé des décennies de non-mort

     

     

     

    mais le bleu du ciel.

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique