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Par alainLasverne le 13 Mars 2020 à 10:43
ans les rues saoules du bruit de l'errance
vent viens, racle les bancs, chavire les feuilles, taillade les corps
dans les rues innervées
sens l'ozone, flaire la peur, respire la fin
je suis la colère et je suis les pleurs
je suis l'alcool et je suis la transe
je suis la pierre et je suis le sang
je suis les coups et je suis les remords
je suis la haine et je suis l'offense
je suis
celui
qui
sait
qu'aucune transe
qu'aucune danse
qu'aucune laisse
qu'aucune messe
ne m'arrêteront
je
suis
sabre
je
suis
blessure
Je
suis
l'amour
je
suis
la
rupture.
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Par alainLasverne le 7 Mars 2020 à 10:23
Un écrivain suit, lui aussi, le décompte régissant toute création : 1% d'inspiration, 99% de transpiration. Ici présentée la transpiration, vu que l'inspiration n'a pas été au rendez-vous. On suivra cette tentative en mettant bien les doigts dans les ornières, en dérapant comme l'auteur dans les virages. Et peut-être en tirerez-vous quelque chose relevant de l'inspiration, la vôtre, naturellement.
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Par alainLasverne le 26 Février 2020 à 10:16
n ces temps-là la communauté cerclait nos vies
une fenêtre nouvelle vint refléter le monde
une pièce dans la boite et s'éclairaient les confins
nous nous mirions dans ses images
les soirées viraient rituel de pauvres
convoqués les voisins pour suivre les contes
ça ne s'appelait pas modernité ni médias
le sacrement des images portait à causer
les princes, les puissants s'illuminaient
nous célébrions groupés sur canapés
le rouge et le poulet du dimanche faisaient osties
on finissait à la voix les reportages
dorions à l'or du pastis la somptueuse marche du monde
télévision effaçait l'ordinaire enfer
nous étions loin encore du resplendissant surnaturel
bientôt elle s'invita dans toutes les salons
les bouches se ferment devant la parole scintillante
elle a pris place première
chaque jour la dose et silence
devant nous le bruit d'un autre monde.
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Par alainLasverne le 19 Février 2020 à 10:31
La politique emportée par le tsunami Marché perd ses valeurs, les mots pour les dire, les hommes pour l'incarner, les programme pour la réaliser. L'espoir est toujours là, et la force collective, la détermination de populations de plus en plus grandes, écrasées par le Zeppelin marchand, peuvent renverser la donne.
Ce qui ne saurait cacher la force des éléments contraires, notamment du Profit, appuyé sur la part sombre de l'humain, la puissance des armes financières et la propension du Marché à profiter de tout, particulièrement des ravages qu'il provoque.
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Par alainLasverne le 12 Février 2020 à 11:22
Au stade de dépossession collective où nous sommes rendus, il faut soit donner les clés à l'envahisseur et se résoudre à voir la fin d'un modèle social des plus protecteurs du citoyen, car basé sur des valeurs, ou refuser le pouvoir à la racine de nos maux, pour lui substituer autre chose, avant qu'il ne soit trop tard.
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Par alainLasverne le 31 Janvier 2020 à 20:12
ourbé au sol pour un bout de tendresse
menteur jusqu'à la résignation
ignoré de toute étincelle diabolique
permanent de la médiocrité clôturée
j'ai massacré la moindre bout de moi-même d'envergure
j'ai piétiné des offrandes et ourlé de larmes les cils des femmes
j'ai bricolé de minables pièges sans m'avouer les avoir tendus
j'ai traversé des décennies de non-mort
mais le bleu du ciel.
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