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    n chant en toi creusé

     

    Un chant qui peine à contenir tes grondements

     

    Tap, tap, yoba, gowin, toba, toba, toba

     

    Chant de saison d'amour toujours à renaître

     

    Chant de la roche et du dieu

     

    zig la don et zig on di, zig la don et zig on du

     

     

     

    Yobe mon dieu gros,

     

    Mon dieu laid

     

    Tu es

     

    Il faudra l'amour déprendre

     

    Peut-être reprendre, mon maître

     

    La corde desserrer

     

    Suer tes sanies sacrées

     

    Mon maître, oh, oh, oh

     

    Jeter les linceuls ensanglantés

     

    D'adorateurs pendus pour toi

     

    Yobe-dieu

     

    Mon gros

     

    Laid

     

     

     

    Chantez yaha, yaha, yaha

     

    L'escargot pleure-t-il des larmes sous la pluie ?

     

    Qui saurait voir

     

    Notre infinie peine à te savoir parti

     

    oh walla, oh wahou, mon maître

     

    Kobe, kobe, entiro, ko-bi-oh-bo-be

     

     

     

    Goujon des eaux rougies par la lumière du soir

     

    Je suis

     

    Triste

     

    ya, yaha

     

    Tu es parti

     

    ya, yaha

     

     

     

    Reviendras-tu dans mes rêves, maître

     

    Imparable lumière d'éternité prête

     

    A fuir toujours fidélités et afflictions terrestres

     

    Dansons, dansons, yo eh, yo ah

     

    Sur les corps attardés et les cœurs évidés

     

     

     

    Demain, assurément demain

     

    A l'aube renaissante

     

    J'irais fendre un peu de bois

     

    li o, li e, li o, li e

     

    Une fleur pâle entre les dents

     

    A toi, je penserai dans les impatiences des premières lueurs

     

     

     

    Je danserai et tu seras là

     

    Ou peut-être dans les trilles concurrents des oiseaux

     

    yo oh, dobé, dobé

     

    Quelque part ton ombre glissera

     

    Je danserai, je saluerai

     

    Vers toi, où que tu sois

     

     

     

    Ton scribe dévoué a achevé

     

    Le chant promis

     

    Á ta veuve Princesse Im Leyo Avanti

     

    Demain, ibo, ibe

     

    Il offrira à sa beauté éperdue

     

    Il posera dans ses mains diaphanes

     

    Ce modeste travail

     

    Et osera peut-être chanter à ses pieds

     

    Pour toi, Yobe, pour toi.

     

     

     


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  • Un député rose vient proposer qu'on fasse tout de même payer aux pauvres l'impôt. Ce qui devrait contrer le FN. Logique ?...

     

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    11 commentaires
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    omme moderne cloué au présent

    Cherche sa mémoire

    Homme moderne accordé à l'instant

    Rejette sa mémoire

    Homme moderne désarmé par le temps

    Empile des mémoires

     

    Que faire de la mémoire, homme moderne ?

     

    Supposons qu'il a trente ans, le cheveu rare, le désir impérieux

    Supposons qu'il sait déjà couper une tranche amère d'existence

    Il s'appelle Judas, personne n'a pensé à lui dire pourquoi

     

    Homme moderne collectionne les figures

    Détaille les saints

    Homme moderne multiplie les postures

    Avenir incertain

    Homme moderne adore les formules

    Gris-gris pour destin

     

    Que laisser pour mémoire, homme moderne ?

     

    Judas refuse toute déambulation dans les allées fanées

    Judas danse parfois comme un chaman contourné

    Judas a cassé trente verres ce jour en mémoire de rien

    Judas aimerait que quelque chose s'écroule vraiment

    Judas se déteste avec classe

     

    Homme moderne déroule des chorégraphies dans ses enfers contemporains

    Homme moderne tutoie les anges sans aucun idée du sacré

    Homme moderne connaît la fin programmée et pleure pour une ride

    Homme moderne éperdu éclaire le fond des vagins pour trouver l'amour

    Homme moderne paie d'éternelles indulgences pour demeurer lui-même

     

    Empile, compile

    Le tragique, l'homérique, l'épique, l'esthétique, le frénétique, le comique

     

    Le juste, le beau et le bien n'ont pas été perdus

    Ils n'ont jamais été inventés

     

    Tu as toute liberté, Judas.

     


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